Publié le vendredi 18 juillet 2025

Portrait de Juliane Responsable de l'organisme de formation Enercoop LR

Juliane Hubert - Organisme de formation

Juliane Huber a rapidement sû qu'elle souhaitait travailler dans l'environnement autour des questions de la transition énergétique et écologique. Après de nombreuses expériences, notamment au sein d'une association d’éducation à l’environnement, Juliane découvre Enercoop lors de son arrivée en France, où elle souhaite participer à un autre modèle, trouver des alternatives au “presque tout nucléaire” de France.

Aujourd'hui Responsable de l'Organisme de formation, elle coordonne l'activité de formation en accompagnant notamment les formateurs expert de leur domaine, ainsi qu'en s'occupant de toute la démarche qualité puisque l'organisme de formation est certifié Qualiopi.

Durant cette interview elle nous explique son parcours, ses missions, nous parle de l'organisme de formation et pourquoi elle a choisit Enercoop Languedoc-Roussillon comme structure pour travailler.

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Bonjour Juliane, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Juliane, j’ai 39 ans et je suis responsable de l'organisme de formation chez Enercoop Languedoc-Roussillon, depuis avril 2024. J’ai fait des études de géographie et j’ai travaillé pendant 10 ans dans une association d’éducation à l’environnement, le Réseau National d’éducation à l’environnement en tant qu’animatrice de réseau et coordinatrice de projet pédagogique et de formation.

Quel est ton rôle au sein de la coopérative ?

Je coordonne l’activité de formation. C’est une activité historique, c’est-à-dire depuis le début de la coopérative. On intervient surtout en formation initiale et de plus en plus en formation professionnelle. Aujourd'hui, nous avons un catalogue d'une trentaine de formations autour de la transition énergétique écologique et de la coopération. Les formations s'adressent à des professionnels du secteur de l'énergie ou de l'économie sociale et solidaire, voire même à d'autres structures qui souhaitent se former autour de ces enjeux. Je coordonne l’activité, c’est-à-dire, établir les dates de formation, faire les liens avec les formateur.rices aussi et les accompagner pour monter en compétences sur les questions de formation. Autrement dit, ils et elles sont très proches du terrain, ce qui est un atout pour nos formations. Je m'occupe aussi de toute la démarche qualité puisque notre organisme de formation est certifié Qualiopi, ce qui demande beaucoup de démarches en termes de suivi administratif et pédagogique.

Nous avons également d’autres partenariats avec d’autres structures comme celui avec une école de langue qui accueille depuis 4 ans, chaque année, entre 20 et 30 étudiants internationaux pour passer 1 mois à Montpellier pour apprendre et approfondir leur connaissance sur le français. Le programme French and Sciences est co-construit avec Accent Français, le CIRAD, Campus France et l'Université de Montellier. Nous intervenons sur le côté scientifique de ce projet, c'est-à-dire autour des énergies renouvelables et d'autres sujets sur la transition écologique.

Quel est ton parcours ?

J’étais bénévole chez Enercoop Languedoc-Roussillon quand je faisais mes études sur Montpellier en 2010/2011. J’ai fait un service volontaire européen après mon baccalauréat que j'ai passé en Allemagne puis un service civique en France et finalement je suis revenue 2 ou 3 ans plus tard pour poursuivre mes études en France en géographie. J’ai ensuite fait un master orienté vers la recherche, en développement durable. C’est donc, tout naturellement, que je me suis orientée vers le monde associatif, puisque j'étais impliquée dans plusieurs associations, surtout concernant les questions environnementales.

J’avais fait mon stage de fin d'études au réseau régional d'éducation à l'environnement sur un projet de protection du littoral, un projet de sensibilisation. C'était un projet européen pour la sensibilisation au milieu lagunaire via des outils pédagogiques, avec un camion itinérant de sensibilisation. C'était pas mal sur le terrain à la rencontre des vacanciers sur les sites sensibles au bord du littoral et ça m'a donné envie de m'impliquer plus dans ce domaine par la suite. J’ai participé à un projet qui s’appelait « Life plus », pour la protection des oiseaux du littoral sur tout le pourtour méditerranéen français, donc sur tout le Languedoc-Roussillon, en PACA et en Corse. Ce projet, sur 5 ans, visait à sensibiliser les populations et favoriser les changements de comportements.

Après j’ai évolué vers l’animation de réseau. C'était un réseau national avec des adhérents des réseaux régionaux, départementaux et des adhérents des associations locales de sensibilisation. Ça m'a permis de monter en compétence sur les questions d'animation participatives en m'appuyant beaucoup sur des méthodes d'animation d'intelligence collective. Cela permet de favoriser l'implication de chacun dans des projets et des réunions pour faire circuler la parole, tout en faisant émerger des idées collectivement. 

Juliane Hubert - Organisme de formation

Pourquoi as-tu choisi de travailler chez Enercoop Languedoc-Roussillon ?

Quand je suis partie d’Allemagne pour venir en France, je me suis questionnée sur ce que je pouvais faire, à mon échelle, pour participer à un autre modèle, trouver des alternatives au “presque tout nucléaire” de France. Assez rapidement je suis tombée sur Enercoop et j’ai changé de fournisseur d’électricité. Cela fait 15 ans que je suis devenue cliente et pour moi Enercoop représentait vraiment un projet de changement de société, en tout cas un projet de société pour proposer une alternative dans ce contexte très spécifique français autour du nucléaire. Pour moi, la motivation c’est de voir les citoyens qui peuvent changer les choses par une idée ! L’idée de créer un fournisseur alternatif, coopératif qui vient, réellement, dans une démarche ascendante.

Pour moi c'est un très chouette projet qui montre qu’aujourd'hui, après 20 ans, date de la création d’Enercoop historique, c'est possible !

C'est pas toujours évident bien sûr, mais c'est possible de proposer une alternative en tant que fournisseur d'électricité. Après, au-delà d'avoir des approches, ce que j’apprécie c’est la gouvernance partagée, mettre l'humain au centre, c’est des aspects qui me parlent beaucoup. 

Plus concrètement, au quotidien, j’aime travailler chez Enercoop Languedoc-Roussillon car on peut être nous-même, force de proposition et créer un autre modèle de fonctionnement aussi en interne. Son fonctionnement actuel permet d’impliquer les salariés mais aussi les administrateurs et les sociétaires, donc d’avoir un vrai projet commun. Cela permet d’impliquer tous les membres de la coopérative et c’est quelque chose que je trouve très enrichissant.

Raconte-nous quelque chose de marquant dans ton travail…

Je reprendrais le fait d’être à l’écoute ! Quand j’ai postulé j’ai trouvé une vraie écoute et une envie de trouver des solutions qui correspondent à mes besoins, à mon contexte personnel, le fait de garder mes enfants le mercredi par exemple. Une réelle écoute pour trouver un moyen de concilier vie pro et vie perso. Il y a beaucoup de souplesse et de compréhension sur nos contextes de vie. On a compris que si la personne est bien, elle sera bien dans son travail.

Un dernier mot ?

Enercoop Languedoc-Roussillon est vraiment précurseur et a une bonne expérience ou recul sur cette gouvernance partagée et sa mise en pratique. Je pense que ça peut être un vrai modèle pour les autres types de structure. En tout cas, je trouve que ça me correspond parfaitement et que ça s’inscrit bien dans cette intelligence collective pour construire ensemble, pour transformer les façons de faire.

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Contactez Juliane pour + d'infos : juliane.huber@enercoop.org

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