Une visite réussie à Jausiers pour découvrir le projet Le soleil de Chanenc
Le samedi 9 juillet 2022, Enercoop Paca et ses partenaires, organisaient une visite de terrain sur l’ancien champ de tir militaire de Chanenc qui accueillera prochainement un parc photovoltaïque au sol à Jausiers dans les Alpes de Haute-Provence (04). Une quarantaine de personnes avait fait le déplacement pour découvrir le site et écouter les explications fournies par les différents partenaires du projet.
Historique du projet
Ce projet est porté par la société « Le Soleil de Chanenc », née en 2019, de la volonté de l’Association Syndicale Libre du Planet, propriétaire du terrain, de valoriser ce site dégradé, en l’équipant avec des panneaux solaires.
La société « Le Soleil de Chanenc » réunit Enercoop Paca, le fonds d’investissement EnRciT et le bureau d’études Egrega. Le projet bénéficie également du soutien et de l'accompagnement d'Energie Partagée.
Le choix d'un site dégradé
Le site est situé sur les hauteurs du village de Jausiers, à 1500 mètres d’altitude. Anciennement utilisé comme champ de tir militaire par l'armée, le site est aujourd'hui impropre à d'autres types d'utilisation en raison de la pollution durable du sol.
Le potentiel énergétique du terrain est très favorable grâce à son orientation plein Sud. Le parc solaire couvrira une surface de 4,5 hectares et la puissance installée prévue est de 4,34 MWc (mégawatt-crêtes). En exploitation, le site devrait produire l’équivalent de la consommation de 1730 foyers.
Un impact maîtrisé
La visite a permis d'en savoir plus sur les études menées pour mesurer l'impact du projet sur la faune et la flore locales. Un écologue du bureau d'études Auddicé environnement était présent et a expliqué en détail les démarches réalisées sur place.
Un inventaire a été réalisé pour identifier toutes les espèces présentes sur le site et des préconisations ont été effectuées par le bureau d'études pour limiter l'impact du projet. Par exemple :
- le choix des dates de chantier pour éviter les périodes de reproduction,
- le maintien d'une partie des bâtiments de l'armée où les chauve-souris en transit viennent se reposer,
- une clôture sur-élevée pour laisser passer la petite faune (les lapins),
- l'installation de nichoirs pour les petites chouettes présentes sur le site afin d'augmenter leur capacité de reproduction.
La biodiversité, un enjeu majeur
Grâce aux mesures prévues et préconisées par le Bureau d'Etudes, il ressort de la visite que le projet, loin de diminuer la biodiversité sur le site, va permettre de la diversifier. En effet, sur le site, comme souvent dans la région, le pin sylvestre s'est étendu de manière invasive. L'abattage d'une partie des arbres et la replantation d'autres espèces permettront d'ouvrir le site dont la forêt a tendance à se refermer et d'accueillir de nouvelles espèces animales et végétales.
Une vocation pédagogique
Les porteurs du projet ont imaginé différentes mesures pour faire en sorte que le projet ait aussi une vocation pédagogique. Des panneaux explicatifs sont prévus le long d'un parcours pédagogique qui contournera le parc solaire et mènera à une table d'orientation. Ainsi des visites pourront être organisées avec les écoles des alentours afin de sensibiliser les enfants aux énergies renouvelables et à la transition écologique. Les panneaux pédagogiques permettront de raconter l’histoire du site, et de parler de la biodiversité, du fonctionnement d’une centrale solaire et des économies d’énergie.
En janvier 2023, des ateliers pédagogiques sont prévus avec des élèves du collège André Honorat à Barcelonette, en partenariat avec Les petits Débrouillards. Les panneaux pédagogiques installés sur le site seront co-élaborés avec les collégiens qui auront suivi les ateliers pédagogiques.
En avril 2023, des formations seront organisées à destination des animateurs de classe verte.