La journée mondiale de la bière, il n’en existe qu’une par an, et c’est chaque premier vendredi du mois d’août. Afin de fêter cette journée spéciale au mieux, nous sommes allé·es à la rencontre de nos brasseries bretonnes branchées à l’électricité d’Enercoop. Régis et Maxime, de la Brasserie finistérienne Arvarus, à Ploumoguer (29), ont répondu à nos questions !
Comment est née la brasserie Arvarus ?
Elle est issue d'une synergie née de notre rencontre : deux brasseurs amateurs qui avaient en tête un vague projet de professionnalisation. Des amis communs nous ont présentés, forcément, on a parlé bière et brasserie… Et comme le courant passait bien entre nous, très rapidement, on a embrayé sur la création de l'entreprise en fusionnant nos projets.
Quelles sont les spécificités de vos bières ?
La principale qualité de nos bières, c'est que nous produisons des breuvages qui nous plaisent, avec toute la subjectivité que cela induit. Tous les brasseurs utilisent à peu près les mêmes matières premières, et brassent selon des procédés assez proches. C'est une source d’émerveillement sans cesse renouvelée que de découvrir la diversité des bières obtenues - malgré un panel d'ingrédients plutôt restreint.
Ce qui fait la différence entre les brasseries, c'est l'interprétation que fait le brasseur de ses recettes. Nous essayons de produire des bières de haute qualité gustative, en faisant des choix qui peuvent rebuter une partie de la clientèle : ce sont justement ces choix affirmés qui font notre signature ! Et qui marquent la différence entre un produit artisanal et un produit industriel au goût plus standardisé.
Si vous aviez une de vos bières à nous présenter, ce serait...
L'export Stout ! Comme tous les stouts, c'est une bière noire qui contient des malts torréfiés à l’extrême. Au service, on remarque immédiatement la couleur très prononcée et la mousse dense et crémeuse. À la dégustation, la première sensation est procurée par le corps de la bière : corpulente, épaisse, avec beaucoup de sucres résiduels. Ensuite viennent les arômes, en grande partie issus de la torréfaction. On part sur du café, du cacao. Ces arômes liés par le corps de la bière nous amènent quasiment dans le registre de la pâtisserie. En fin de bouche, finalement, on sent arriver l'amertume qui était masquée jusque là, prendre de l'ampleur et prolonger durablement la dégustation.
Qui sont vos fournisseurs ?
Le grain vient d’Allemagne et le houblon d’Angleterre. En attendant que les projets bretons qui sont en train de se mettre en place soient totalement opérationnels, nous avons fait le choix de sélectionner des fournisseurs chez lesquels nous trouvons toutes nos matières premières.
Pour revenir aux critères gustatifs propres à la subjectivité des brasseurs, bien que l'on trouve des malts à peu près équivalents chez tous les malteurs (français y compris), chaque rendu gustatif est différent. Nous avons sélectionné le malteur qui nous permettait d'obtenir le goût que l'on cherchait. Sachant que les références bio sont moins nombreuses ! Alors en attendant d'avoir une solution vraiment locale, plutôt que de dépendre de deux ou trois fournisseurs différents, nous avons privilégié celle qui nous permettait de ne dépendre que d'un seul.
Que faites-vous des déchets de votre brasserie ?
Les déchets de brassage partent en compost ou en alimentation animale. Les drêches nourrissent des vaches et des poules sur des exploitations agricoles bio de la commune. Les eaux usées (résidus de nettoyage et de désinfection) sont collectées dans un bac tampon et refroidies puis neutralisées avant d'être relarguées au tout-à-l'égout, avec une sélection de produits actifs qui ne laissent pas d'impact environnemental.
Où peut-on trouver vos bières ?
Voici la carte des points de vente : on trouve nos bières majoritairement en cave et magasin spécialisé à l'échelle du département, avec un peu de distribution au niveau de la région. Quelques bars commencent également à nous solliciter pour les tirages pression. Mais même si ça nous fait vraiment plaisir, en terme de volume c'est encore anecdotique.
"La fourniture d’électricité d’origine 100 % renouvelable, tout comme la certification bio et la sélection des produits d'hygiène, engendre des coûts qui sont intégrés dès le départ au fonctionnement de l'entreprise, l'objectif principal restant clairement de limiter l'impact écologique de l'activité !"