Quel est ton rôle au sein de l'équipe ?
Je suis en charge de l'activité "production" d'Enercoop Bretagne, c'est-à-dire le développement et l''exploitation d'installation de production d'énergie renouvelable (en particulier PV et éolien). L'objectif est de mettre en place des projets dit "citoyens", qui réunissent les collectivités, les habitant·es, les coopératives ou même des développeurs industriels qui acceptent ces partenariats atypiques !
Parallèlement à cela, je suis l'interlocuteur privilégié sur la région Bretagne pour l'approvisionnement d'Enercoop en électricité d'origine renouvelable. Concrètement, cela signifie que je contribue à trouver des producteurs d'électricité pour que les besoins de nos client·es soient toujours couverts.
Peux-tu nous présenter rapidement ton parcours ?
Après une formation d'ingénieur à Rennes, je me suis installé aux Pays-Bas pour intégrer un institut de recherche sur les énergies renouvelables. Au sein d'une équipe internationale où toutes les langues se côtoyaient, j'ai participé au développement de cellules solaires en couche mince (comme celles qu'on trouve sur les calculatrices). Quelques déménagements et aventures plus tard, je suis rentré à Rennes pour poser mes valises. J'ai alors suivi un master ESS, pour développer concrètement les énergies renouvelables sur le territoire, et non plus dans un laboratoire, ce qui m'a tout naturellement amené à frapper à la porte d'Enercoop Bretagne. J'y suis (bien) depuis 2016.
Pourquoi avoir choisi de travailler chez Enercoop ?
J'apprécie le thème des énergies renouvelables, mais je suis particulièrement sensible à la dimension coopérative d'Enercoop : c'est une entreprise, avec une activité commerciale, un modèle économique viable, dont la priorité n'est pas de générer du profit, mais de poursuivre une utilité sociale. Nous ne sommes pas soumis à un actionnaire dont la boussole serait la valeur de l'action et les dividendes perçus. Nous ne sommes pas écrasés par le lien de subordination employé - employeur, car la gouvernance est partagée et les prises de décisions collégiales.
Un signe particulier ?
Je suis extraordinairement quelconque.
Une anecdote à partager ?
Originaire de Saint-Malo, mais installé à Rennes depuis de longues années, j'ai toujours en tête de retourner vivre dans la cité corsaire (des corsaires retraités, mais des corsaires quand même). J'ai tenté à maintes reprises d'y déplacer les bureaux d'Enercoop Bretagne, mais en vain... pour l'instant !
Qu'est-ce qui te plaît le plus dans tes missions ?
Les statuts d'Enercoop Bretagne indiquent que le projet est d'offrir "une réappropriation citoyenne des enjeux énergétiques et des moyens de production". J'aime beaucoup cette dimension : partager l'information avec les personnes non expertes, former celles qui pensent que "la technique c'est pas leur truc", écorner (avec bienveillance bien-sûr) la figure du sachant, etc.
Que rêvais-tu de faire lorsque tu étais enfant ?
Jouer au foot toute la journée avec mes copains. J'ai raté ma vocation...
Quelque chose à rajouter ?
Le WIPP, vous connaissez ? C'est le premier site d'enfouissement en profondeur des déchets nucléaires au monde, situé au Etats-Unis. Comme le projet d'enfouissement français de CIGEO à Bure, il a été conçu par des expert-es, des ingénieurs, des scientifiques, probablement parmi les meilleurs du monde, pour être AB-SO-LU-MENT sûr pendant les dizaines voire les centaines de milliers d'années nécessaires à la baisse de la radioactivité.
Mais en février 2014, après seulement 15 années d'exploitation, patatra ! Un incendie se déclare à plus de 600m de profondeur (impossible à maîtriser) et, quelques jours plus tard, un relâchement de matières radioactives en surface est constaté.
L'éolien impacte notre génération, c'est tout. Le nucléaire impacte notre génération et les 3000 générations suivantes. Le nucléaire sûr : ça n'existe pas !