Caraman, une commune engagée pour la transition énergétique avec Enercoop
La commune de Caraman (31) a fait le choix d'alimenter les compteurs de l’éclairage public et des bâtiments communaux* en énergie renouvelable avec Enercoop. Elle est également sociétaire de la coopérative locale. Nicolas Goury et Benoist Couliou, conseillers municipaux de la commune, nous détaillent les raisons de cette démarche militante.
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Pouvez-vous vous présenter ?
Nicolas : J’ai 37 ans. J’ai une formation d’architecte paysagiste. Après un passage dans un bureau d’études, j’ai lancé mon entreprise de conception et de réalisation de produits sportifs, avec des valeurs fortes : qualité environnementale des matériaux, refus du dumping social pour la production…
Benoist : J’ai 43 ans. Je suis le proviseur adjoint du lycée Léon Blum de Villefranche de Lauragais, le premier lycée à énergie positive construit par la région Occitanie. Notre projet pédagogique est centré sur le développement durable. Je me sens donc très bien dans ce lycée.
Avec Nicolas, nous avons intégré le conseil municipal de Caraman lors des dernières municipales. J’ai en charge le développement durable, Nicolas s’occupe particulièrement des travaux. Nous avons donc des délégations complémentaires, qui nous permettent de travailler pour la transition énergétique.
Pouvez-vous nous parler de votre engagement pour la transition énergétique et du choix d'Enercoop pour la commune ?
Benoist : Caraman se situe au nord du Lauragais, à 35 km de Toulouse. Ce village encore rural incarne bien les « chefs-lieux de canton » d’autrefois : 2500 habitants, des commerces et des services publics (écoles, collège, bureau de poste) qui permettent d’avoir une qualité de vie très agréable. Mais aussi des problématiques que partagent beaucoup de communes : comment ne pas perdre nos services publics ? Comment garder nos commerces et faciliter la consommation locale ? Comment conserver notre identité de village et ne pas devenir une cité-dortoir de plus dans l’aire toulousaine ? Notre but, c’est de renforcer encore la qualité de vie dans notre village, par le développement durable.
Nicolas : L’un des premiers projets que j’ai porté était le renouvellement de l’appel d’offres pour la fourniture d’électricité à la commune, pour les bâtiments municipaux et l’éclairage public. Avec l’accord du maire, j’ai construit un cahier des charges avec des exigences environnementales fortes. Et c’est Enercoop qui est sorti largement en tête de notre consultation au moment de l’analyse d’offres ! Le conseil municipal a validé notre proposition à l’unanimité. C’est un signe fort de la volonté partagée de l’équipe municipale de s’engager pleinement dans la transition énergétique. Nous l’avons vu un peu comme un acte fondateur. Depuis, nous avons lancé un ensemble de projets autour du photovoltaïque et des mobilités douces et collectives, qui devrait aboutir dans ce mandat. A terme, nous voulons rendre la commune autonome pour sa consommation d’électricité et faire que l’usage de la voiture individuelle ne soit plus un réflexe pour tous les déplacements.
Comment les collectivités peuvent-elles s'engager pour la transition énergétique ?
Benoist : Aujourd’hui, toutes les collectivités veulent s’engager dans la transition énergétique. Je pense que c’est une bonne nouvelle, qui montre que les élus locaux ont bien compris les enjeux, sans doute plus vite que nos représentants nationaux. Car on peut agir, vite et bien, à l’échelle locale.
Nicolas : La transition énergétique permet des cercles vertueux, qui aident à convaincre même les plus réticents. Développer le photovoltaïque, c’est permettre la production d’énergie électrique localement, tout en dégageant des revenus qui permettent de financer des projets (équipements sportifs, parcs et jardins…) que la commune ne pourrait financer sans ces revenus.
Un mot à ajouter ?
Nicolas : Pour une collectivité, travailler avec Enercoop a beaucoup d’avantages. Vous êtes disponibles, à échelle humaine et on bénéficie pleinement de vos compétences techniques ! Et puis le fait de partager des valeurs communes permet de mettre au centre de nos échanges l’intérêt collectif. C’est important.
Benoist : Je suis surpris de voir comment la population est désormais prête pour la transition énergétique. Je pense que les gens nous demandent même d’accélérer le processus. Parce qu’ils ont compris qu’elle permet d’améliorer la qualité de vie, tout en préservant la planète. Alors, faire de Caraman une commune moteur dans ce domaine, c’est vraiment un beau défi.
*bâtiments municipaux d'une puissance de moins de 36 kVA