En Normandie, Beate accueille des touristes de différentes régions d'Europe et du monde... ! Cliente Enercoop, nous sommes partis à la rencontre de ce qui l'a motivée, à choisir notre région et notre réseau de coopératives pour sa fourniture d'électricité.
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots :
Beate Grunzke, j’ai 49 ans, je suis née à Francfort en Allemagne et suis agronome de formation.
J’ai choisi l'agronomie, avec une orientation vers l’agriculture biologique car vivement concernée par la protection de l’environnement et la sécurité alimentaire.
J'ai commencé à m'engager pour la protection de l'environnement à 16 ans. La mort des forêts et l'élevage de masse ont été des facteurs déclencheurs. Depuis, je suis végétarienne. Je suis très engagée pour des causes telle que la mobilité sans voiture et ai à ce sujet pu mener différentes actions à vélo, puis des actions pour la réduction des déchets et plus tard contre l'énergie nucléaire.
J’ai travaillé en Afrique pendant 10 ans dans différents pays où j’ai pu mener des projets comme : l’école des métiers pour des non-scolarisés au Ghana ; de construction avec des personnes vivant dans des bidonvilles en tôle ondulée, bois et carton en Namibie ou encore des projets humanitaires pour améliorer la sécurité alimentaire en République du Congo. Épuisée et quelque peu désillusionnée, par la violence en République du Congo, j’ai voulu trouver un travail plus calme. Au hasard de mes lectures, j’ai découvert la maison en pierre avec son très grand jardin située dans la Manche, en Normandie, où je vis depuis 2016.
En quoi consiste votre activité ?
J’ai quatre gîtes à la location avec un grand jardin, une aire de jeux et de nombreux animaux (ânes, cochons d’Inde, chats…).
Depuis 2022, j’ai obtenu la labellisation clef verte résultant de la mise en œuvre d'une politique environnementale et d'une démarche socialement responsable, comme la gestion intelligente des déchets (réduction à la source, collecte et recyclage), la maîtrise des consommations d’énergie et d’eau, d’achats responsables, de sensibilisation active auprès de la clientèle … autant de critères pris en compte pour ce label.
Je m’engage donc au quotidien à vivre et gérer de manière durable, de réduire mon empreinte écologique. Dans le jardin, je prohibe l’usage de pesticides, d’engrais artificiel ; le fumier vient de mes ânes et de mes cochons d’Inde, auquel s’ajoute le fruit de mon compost. Je procède également au paillage pour protéger le sol, et l’eau d‘arrosage provient de l’eau de pluie. Je suis en train de réduire le gazon de tonte, tant pour économiser l’essence que pour la biodiversité. Les cochons d’Inde sont d’excellentes petites tondeuses et je laisse pousser l’herbe, à certains endroits.
Côté maison, j’ai dû investir et rénover la qualité énergétique en isolant les combles perdus, en procédant au double vitrage de mes fenêtres et portes vitrées. Pour le chauffage, en 2017 j’ai investi dans une installation de panneaux solaire thermique avec un grand cumulus pour l’eau chaude et pour soutenir le chauffage central. A ce titre, en 2022, de juillet à octobre, je n’ai pas consommé de gaz ! En 2018 pour l’électricité, j’ai procédé à l’installation de panneaux solaire pour la production d’électricité et le complément provient d’Enercoop. Toutes les ampoules sont LED, je ne laisse pas les appareils en veille et quand j’achète de nouveaux appareils électroménagers, je choisis des appareils basse consommation. J’essaie d’aller vers le zéro déchet. J’achète des produits ménagers bio et le savon liquide est bio et en vrac de chez Biocoop. Et puis, j’offre aussi des petits déjeuners 100 % bio, hors croissants. Malheureusement il n’y a pas de transport public autour de moi, la gare la plus proche est à 20 km. C’est la première fois que j’ai dû acheter une voiture ; en Allemagne j’ai toujours utilisé le vélo ou les transports publics. Depuis 2021 je roule en électrique et j’ai une borne pour mes clients, ils peuvent ainsi recharger leurs véhicules avec l’électricité renouvelable fournis par Enercoop !
J'essaie de permettre aux clients de voyager de manière plus durable.
Avec un ami, j’ai élaboré des circuits à vélo, de 30 à 80 km et ainsi promouvoir un déplacement écologique. On peut aisément visiter des villes de moyennes tailles et des curiosités touristiques, à vélo. On peut aussi faire des belles randonnées à pied. Je mets à disposition des informations locales sur les producteurs bio et les marchés. Je vends aussi quelques produits bio, locaux et équitables, comme le MeuhCola, des jus de fruits, le cidre et poiré d’une ferme bio, des vins bio de la Loire ou d’Allemagne, du café, du thé…
Comment avez-vous connu Enercoop Normandie et pourquoi avoir fait ce choix ?
Dès que je suis arrivée en France, j’ai cherché un fournisseur d’électricité renouvelable, car pour moi le nucléaire est extrêmement dangereux, irresponsable, opaque, antidémocratique, exploitant, tant pour les pays d'origine de l'uranium que pour la main-d'œuvre et les populations où les déchets seront stockés, en Sibérie par exemple. Je suis convaincue de mon pouvoir de consommatrice, je l’utilise dès que je peux. Par exemple, depuis 30 ans je suis membre d’une coopérative bancaire écologique en Allemagne, parce que je ne veux pas que mon argent soit utilisé pour le nucléaire, pour produire des armes etc. Et ici je paie l’électricité un peu plus chère pour promouvoir une énergie renouvelable et locale.
Si vous deviez conseiller Enercoop Normandie à une relation, un proche, un partenaire, que lui diriez-vous ?
Enercoop est une coopérative démocratique où chaque sociétaire a un vote et a la possibilité de s’engager dans des projets de production d’énergie renouvelable, informer la population etc. J’ai eu la possibilité de visiter et m’impliquer dans le projet Le Grand Moulin de Gavray, qui produit depuis 1 an pour Enercoop. La coopérative n’a pas comme premier but de faire du profit, l’argent est utilisé pour soutenir la transition énergétique citoyenne en Normandie.
Quelle est selon vous, la valeur commune partagée par votre structure et Enercoop ?
Protéger l’environnement, en faire bénéficier l’économie locale et démontrer que chaque personne peut agir.
NB : Beate inclus dans la signature de ces mails « Cet email est envoyé depuis un ordinateur fourni en électricité 100 % renouvelable. » _ Beate adhère entre autre à l’association SEL’IN
Pourriez-vous nous expliquer rapidement pourquoi ?
L’électricité achetée auprès des citoyens et collectivités fait bénéficier l’économie locale. Les petites installations de productions n’ont pas un grand impact négatif écologique et sont acceptées par les habitants.
Si vous deviez résumer votre activité en une chanson ?
L'hymne de nos campagnes de Tryo
Enfin, quel est votre animal fétiche... :
le raton-laveur : Les personnes ayant le totem du raton laveur ont tendance à être à la fois timides et charismatiques. Une fois qu'elles ont appris à connaître les gens qui les entourent, ce sont des personnes très sociables. Les personnes dotées de cet esprit animal ont une curiosité insatiable. Elles se réjouissent également des nouvelles expériences et des nouvelles activités. Elles aident les autres à résoudre leurs problèmes et sont calmes et sereines sous pression.