Publié le mardi 14 avril 2020

Décrypter l'énergie : Le bois énergie
contribue-t-il à la déforestation et à une sylviculture intensive ?

Le bois énergie est la première source d’énergie renouvelable en France et sa place est encore appelée à augmenter significativement dans les années à venir. Une forte augmentation de l’utilisation de bois comme source d’énergie présente différents risques qu’il ne s’agit pas de minimiser mais qui ne sont pas non plus inéluctables.

Comment mener une transition énergétique en phase avec une transition agricole et alimentaire ? C'est le pari du travail collectif mené par Enercoop, Terre de liens et Energie Partagée : donner des clés de réponse pour comprendre les liens entre ces deux indispensables transitions, et avant tout montrer que celles-ci peuvent se renforcer, mais sous certaines conditions ! Découvrez chaque semaine un nouvel article pour mieux comprendre les différentes façons de produire de l'électricité dans une ferme.

En quelques mots

Le bois énergie provient des opérations de sylviculture, des branches, des coproduits des industries du bois et des déchets et chutes de bois (palettes, cagettes, meubles, etc.).

Produire plus de bois énergie ne va pas générer nécessairement plus d’impacts environnementaux : il existe des modes de sylviculture qui respectent les principes de gestion durable des forêts, principes énoncés dans des documents préparés de manière concertée, au niveau national, régional et au niveau de chaque forêt, avec toutes les parties prenantes.

Le bois énergie peut au contraire, dans certaines conditions, participer à une meilleure gestion forestière, en complément des autres filières, et cela d’autant plus que la forêt française n’est pas surexploitée. C’est une forêt jeune et en pleine croissance, qui gagne en superficie et en volume de bois sur pied, et stocke des quantités considérables de carbone. Les prélèvements représentent aujourd’hui environ la moitié de la production biologique annuelle de bois, qui augmente régulièrement.

Le bois énergie doit s’intégrer dans une vision globale et multifonctionnelle de la gestion forestière, sans concurrencer les filières matériau, mais au contraire participer à consolider celles-ci. Il est notamment souhaitable de diminuer les importations de produits bois dont la France reste largement dépendante.

Actuellement la récolte globale de bois stagne. La récolte de bois matériau et de bois bûche traditionnel diminue, et le développement des nouveaux usages (plaquette forestière pour les chaufferies, granulés) ne compense pas cette diminution. Il existe un potentiel exploitable encore important, qui sera limité par des facteurs technico-économiques et environnementaux.

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