Décrypter l'énergie :
Les parcs solaires photovoltaïques au sol consomment-ils des terres agricoles ?
C’est une crainte très fréquemment exprimée : les parcs photovoltaïques (PV) au sol soustraient des terres agricoles à leur vocation première ou principale - selon les visions - qui est de produire des aliments, pour les humains et les cheptels. Quelle est la part de responsabilité des parcs photovoltaïques au sol dans la perte de terres agricoles aujourd’hui ? Quels sont les besoins d’espaces pour les parcs au sol dans les années à venir ?
Comment mener une transition énergétique en phase avec une transition agricole et alimentaire ? C'est le pari du travail collectif mené par Enercoop, Terre de liens et Energie Partagée : donner des clés de réponse pour comprendre les liens entre ces deux indispensables transitions, et avant tout montrer que celles-ci peuvent se renforcer, mais sous certaines conditions ! Découvrez chaque semaine un nouvel article pour mieux comprendre les différentes façons de produire de l'électricité dans une ferme.
En quelques mots
La perte de terres agricoles résulte de deux dynamiques différentes. L’urbanisation au sens large, c’est-à-dire la construction de bâtiments et la création d’infrastructures (routes, transports collectifs, zones d’activités, équipements) est le phénomène le plus connu, le plus visible. Il a affecté et affecte encore des terres agricoles, en ceinture des villes et des aires urbaines et en périphérie de villages. Phénomène moins connu, la perte de terres agricoles dans les arrière-pays et dans les zones de montagne. Abandonnées par l’agriculture, ces terres retournent peu à peu à la forêt.
Aujourd’hui, les surfaces couvertes par les parcs photovoltaïques au sol – quelques centaines d’hectares – restent modestes comparées à l’ensemble des surfaces soustraites à l’agriculture chaque année par l’urbanisation et par la reconquête de la forêt (plus de 80 000 hectares par an à ce jour). Les projections sur les surfaces (tous types confondus) à dédier à l’accueil de parcs photovoltaïques au sol dans les scénarios de transition énergétique font état d’un besoin cumulé de surfaces de l’ordre de 30 000 à 40 000 hectares d’ici à 2030. Ces surfaces peuvent être des friches industrielles, des friches militaires, des parkings, etc.
Par ailleurs, des projets plurifonctionnels qui concilient production d’énergie et activités agricoles commencent à voir le jour, et leurs performances analysées.
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