Journée mondiale de l’énergie :
les citoyens, piliers et garants de la sobriété énergétique
Sobriété, c’est LE mot de cet automne. Depuis le début du mois d’octobre, nous vous avons proposé de rejoindre la ré-volt de la sobriété énergétique en vous aidant à devenir expert en la matière. Mais en cette journée mondiale de l’énergie, il est primordial de rappeler que l’énergie est en enjeu commun à toutes les parties prenantes de notre société, et que la responsabilité de réduire nos consommations ne doit pas être celle des citoyens uniquement. Mais ce sont bien les citoyennes et citoyens qui doivent être garants de cette sobriété énergétique. Voici comment.
Agir à votre niveau
Diminuer sa consommation énergétique implique un changement de nos modes de vie. C’est un chemin progressif que chacun peut adopter, à son niveau. Tout d’abord, en cherchant à comprendre sa consommation. Qu’est-ce que je consomme ? Est-ce peu ou beaucoup ? En étant alerté sur notre propre utilisation, nous pouvons ainsi adapter les gestes à nos habitudes et besoins.
Gardons toujours en tête que la meilleure électricité, restera celle que l’on ne consomme pas. Lorsque nous connaissons notre consommation, nous pouvons ainsi identifier plus facilement les utilisations qui peuvent être réduites, voire supprimées. En adaptant ainsi nos habitudes, nous pouvons réduire nos consommations dans notre quotidien.
Enfin, en dehors de son action individuelle, le citoyen est un réel élément moteur de la transition de ses pairs. Un échange de l’État à un citoyen ne pourra jamais avoir l’impact que peut avoir un échange de citoyen à citoyen. La communauté des Économes en est un parfait exemple.
Un rappel important : la sobriété énergétique ne doit pas être un pansement pour faire face à l’hiver mais bien une action inscrite dans l’optique globale d’engager une transition qui soit réellement durable et long terme.
Exiger des comptes du reste de la société : entreprises, industries, collectivités
Dans la plupart des communications, l’accent est surtout mis sur les actions de la part des particuliers. Pourtant, un volet important de la sobriété énergétique doit incomber aux entreprises, collectivités et associations. L’accent doit maintenant être mis sur les efforts de sobriété des entreprises et collectivités, car elles ont une consommation supérieure à celle des particuliers. Si le gouvernement a d'ores et déjà appelé à des plans de sobriété par secteurs, il est indispensable de mettre en place de mesures financières incitatives pour accompagner les différents acteurs de l'industrie et du tertiaire dans cette transition vers la sobriété - en leur permettant de réaliser des actions pérennes.
De leur côté les collectivités se sont plus rapidement mises à la sobriété énergétique, mais elles manquent encore de mesures pour soutenir leurs efforts, notamment en les aidant à développer des moyens de production en propre, dans la gouvernance desquels les parties prenantes locales sont engagées. Les projets d'énergie citoyenne sont par exemple des armes de sobriété massives, dont le développement doit être soutenu.
A son niveau, le citoyen peut aussi devenir acteur de la sobriété de l'industrie et du tertiaire en exigeant plus de preuves de la part des entreprises. Pour que tout ne repose pas sur leur bonne volonté, les citoyen.ne.s peuvent être garant du respect des recommandations des associations et des lois en vigueur : prendre en photos les contrevenants ou montrer l'hypocrisie des celles et ceux qui gaspillent l'énergie, en laissant des magasins allumés la nuit par exemple. Aux citoyens de rappeler régulièrement aux entreprises, associations et collectivités qu’elles aussi ont leur part à faire dans la société actuelle.
Demandez l’exemplarité de vos élus
Si certaines lois sur la sobriété ne sont pas respectées, c’est à vos élus d’être les réels garants du respect des lois par les différents acteurs.
Le citoyen peut demander à ses élus d’aller plus loin dans la démarche, de mettre en place un chiffrage de l’impact des actions, d’avoir des textes de loi qui sont à la hauteur des enjeux de sobriété sur le long terme, à la hauteur de nos ambitions affichées et des besoins annoncés par les experts pour tenir nos engagements de transition énergétique et les besoins liés à l’urgence climatique.
La responsabilité de la sobriété énergétique ne doit pas reposer uniquement sur l’action individuelle du citoyen. Par sa voix et ses actions, le citoyen peut interpeller ces autres acteurs pour que justement, la transition énergétique se face de façon globale et en soit d’autant plus durable et impactante.