Contre la loi de la honte,
Enercoop appelle à la mobilisation citoyenne
La loi “Pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration” votée par le Parlement le 19 décembre dernier remet en cause des droits fondamentaux et les engagements internationaux de notre pays. Les associations, collectifs de personnes exilées, collectivités accueillantes et syndicats dénoncent ce texte et l’expression des mesures ouvertement xénophobes qui ont conduit à son adoption. Enercoop, réseau de coopératives citoyennes, locales et solidaires partage ces critiques.
“Nos services publics”, un collectif de chercheurs et fonctionnaires, publie aujourd’hui une note très détaillée illustrant par des cas concrets quelles seraient les conséquences des mesures adoptées. Ce sont 110 000 personnes, dont 30 000 enfants, qui se verraient privées de leurs droits sociaux. C’est un non sens économique et éthique. Ces femmes et ces hommes, qui occupent nombre d’emplois souvent d’utilité sociale : auxiliaires de vie, aides-soignant⋅es, seront nombreux à basculer dans la grande pauvreté. Cette dernière situation devrait concerner plus de la moitié des enfants touchés par cette “préférence nationale" servie par le gouvernement sur un plateau à une extrême droite qui en rêvait.
Ne nous y trompons pas, cette entaille au principe d’universalité ne se cantonnera sans doute pas aux étrangers. Le collectif alerte sur le précédent ainsi créé dans la dégradation des droits sociaux de l’ensemble de la population, déjà entamée par les récentes réformes du chômage, des retraites et du RSA.
Enercoop, collectif militant rassemblant des femmes et des hommes engagées pour la justice climatique et sociale ne peut se résoudre à voir fouler les droits fondamentaux, piétiner la cohésion sociale et nier les principes d’égalité et de solidarité fondatrices de notre République.
Enercoop appelle donc ses sociétaires et client⋅es à rejoindre la mobilisation du 21 janvier contre ce texte injuste et dangereux qui concrétise une victoire des idées de l’extrême droite.