Retour sur notre présence aux
Assises européennes de la transition énergétique
Du 23 au 25 mai, Enercoop était présente aux Assises européennes de la transition énergétique (AETE) à Bordeaux. L’occasion pour nos équipes d’échanger avec le grand public, les collectivités locales et les professionnels au cours de plénières, d’ateliers et sur notre stand. Retours sur cette expérience.
Les AETE sont tout d’abord un lieu d’échanges. Nos équipes ont ainsi pu rencontrer d’autres professionnels de la transition énergétique afin d'échanger sur nos différentes actualités et nos pratiques. Et pour cause : l’édition 2023, qui se déroulait à bordeaux et qui était intitulée « Agir ensemble vers la neutralité carbone en 2050 », a accordé une large place à l’importance du collectif et au « faire » ensemble. Des notions qui sont au coeur du projet Enercoop depuis près de 18 ans.
Alors qu’Enercoop souhaite cette année visibiliser son virage stratégique sur la production et les services énergétiques, ainsi que la réouverture des souscriptions, les AETE était vraiment LE moment opportun pour être partenaire de l’évènement, pour avoir un stand, animer des ateliers, des temps forts et intervenir en plénière. Les nombreux contacts et échanges que nous avons eus au cours des trois jours qu’ont duré les Assises ont confirmé que notre mobilisation n’a pas été vaine. Que ce soit au niveau de la production, du plaidoyer, des commerciaux, nous sommes tou⋅tes reparti.es avec des contacts intéressants, comme le montre cette intervention au micro de France Bleu Gironde.
Focus sur notre atelier spécial économies d’énergie
Nous avons organisé, avec l’aide des Économes, une animation de présentation du jeu du Milwatteur dont le but est d’encourager les citoyen⋅nes à réaliser des économies d’énergie. Les professionnel⋅les du secteur de l’énergie, notamment les employé⋅es d’ALEC ont fait des retours positifs sur le jeu. Certain⋅es vont peut-être pouvoir nous aider sur la phase d’essaimage du projet SCCALE (développement de collectifs citoyens sur la sobriété énergétique à Lyon, en Côtes d’Armor et dans le pays d’Aigues).
Nos équipes ont été satisfaites de cet atelier : “le jeu plait toujours c’était intéressant de voir aussi des professionnels hors Enercoop y jouer”.
Nos équipes vous racontent leurs AETE
Avec plus d’une dizaine de salarié⋅es d’Enercoop Nationale et Enercoop Nouvelle-Aquitaine, sur place, nos équipes ont pu se relayer et profiter du programme très riche proposé pendant les 3 jours des AETE. Voici leurs retours.
Gabriel (Affaires publiques)
“J’ai visité une chaufferie bois-énergie qui alimente tout un quartier résidentiel et commercial de Bordeaux : un parfait exemple de transition énergétique. Et j’ai beaucoup apprécié discuter avec des groupes scolaires, très curieux de comprendre ce qu’englobe la transition énergétique et quels en sont les leviers.”
Quentin (Services Énergétiques)
“J’ai rencontré l’association Stop à l’exclusion énergétique, ce qui m’a permis de découvrir la fresque de la précarité énergétique. C’est un outil pertinent de sensibilisation sur ce sujet, qui nous intéresse beaucoup dans le cadre du projet européen CEES et du développement de notre équipe solidarité en interne chez Enercoop.”
Hugo (Services énergétiques)
J’ai assisté à 3 ateliers, tous plus passionnants les uns que les autres :
- l’atelier ‘Étapes du changement’ était un mix entre théâtre écrit et impro pour nous emmener dans la compréhension des étapes du changements et du fonctionnement du cerveau. C’est un format très ludique qui nous inspire beaucoup pour nos travaux sur la sobriété énergétique.
- l’atelier ‘Sobriété dans le monde de la Culture’. Ce projet inspirant de négaWatt accompagne des salles, studios de musique à moins consommer via la sobriété. c’est important car c’est un milieu qui n’a pas les codes et pour lesquels les manques à gagner sont énormes (env. 40 % économies toutes énergies confondues). Un projet qui n’est pas sans rappeler notre propre lien avec le monde de la culture.
- et enfin l’atelier ‘Rénovation groupée’, qui mettait en avant des retours d’expérience de collectivités intéressants et variés sur la thématique de la rénovation énergétique.
Béatrice (Pôle extérieur)
"Une plénière énergisante sur… le rationnement ! Le terme dérange mais la question se pose. Quand nous sommes collectivement incapables d’atteindre la sobriété qui s’impose, une politique de rationnement ne serait-elle pas une solution ? Trois femmes brillantes, docteure en sciences et techniques des déchets, docteure en sociologie de l’environnement et maîtresse de conférence en sciences politiques pour en discuter. On en retient que si l’idée même est un repoussoir en France, qui attache le concept à la pénurie terrible de la guerre, son accueil est très différent en Grande Bretagne, où l’imaginaire collectif l’associe plutôt à un fort moment de résistance collective face à l’ennemi. De l’importance des récits ! Pour autant rares sont les pays suffisamment mûrs pour établir des politiques de rationnement autrement que dans des situations d’urgence absolue. Ce serait pourtant souhaitable. Reste à savoir si c’est faisable ? L’observation des politiques de rationnement mises en place par le passé montre qu’il faut 3 conditions cumulatives : un enjeu réel (on y est), la préservation d’une justice sociale (ça se travaille) et une certaine confiance envers les responsables politiques chargés de mettre en place une telle politique (ça c’est pas tout à fait gagné…)
Un donut pour pilote d’une politique de transition systémique : à l’occasion de la table ronde sur le rationnement, Clothilde SAUNIER, doctorante en science politique a présenté le donut de Kate Raworth, économiste britannique passée par Oxfam, qui se consacre aux défis sociaux et environnementaux du 21e siècle. Persuadée que « En économie, l’outil le plus puissant n’est pas l’argent, ni même l’algèbre. C’est un crayon. Parce qu’avec un crayon vous pouvez redessiner le monde. », elle a mis au point une théorie, matérialisée par un donut. Les 9 limites planétaires y sont figurées en cercle, qui constitue le plafond environnemental des limites extérieures définies par les sciences naturelles. Elle y ajoute un un plancher social, les 12 besoins de bases dont personne ne devrait manquer (alimentation, santé, éducation, eau potable, logement, accès à un travail digne, égalité des genres, une voix politique, etc) comme des limites intérieures permettant d’assurer les droits fondamentaux et de garantir la dignité humaine. Ce “donut” s’avère être un puissant outil de pilotage des politiques publiques à toutes les échelles territoriales, permettant d’associer justice sociale et transition écologique."
Martin (Innovation)
"J'ai assisté à un atelier speedating avec un format bien ficelé : une dizaine de personnes se rencontraient avec un temps d’échange de 30 minutes à chaque fois, avec différents sujets : offre locale d'énergie, batterie de seconde vie, réseaux de chaleur, etc. J'ai également eu le plaisir d'échanger avec de nombreux partenaires sur notre stand. Le temps fort restera pour moi la plénière sur les PPA (contrats de gré à gré sur le long terme), qui avait une très belle diversité d'intervenants."