Débunkons les idées reçues en faveur du nucléaire - Épisode 4 :
“Arrêtons de faire peur avec le nucléaire. L’improbable est impossible”
Quand on parle d’énergies renouvelables (EnR) et de nucléaire, un certain nombre d’idées reçues circulent et ont parfois la peau très dure. Cet été, Enercoop vous propose une série d'articles pour y voir plus clair. Elle va ainsi s'attacher à démystifier - ou débunker - les idées reçues en faveur du nucléaire. Aujourd'hui, lumière sur 3 nouvelles idées reçues sur les risques liées à l'énergie nucléaire.
Le risque d’accidents existe et est intrinsèque aux réacteurs nucléaires. Ils peuvent se produire en raison de défaillances techniques, d’erreurs humaines ou d’éléments externes. Le nier ou l’omettre par excès de confiance représente un danger en soi, tant les conséquences peuvent être lourdes, comme les catastrophes de Tchernobyl, Three Mile Island et plus récemment Fukushima nous l’ont montré. Si ces cas sont extrêmes et ont des probabilités faibles, ils ne sont pas impossibles et d’autres accidents aux conséquences importantes peuvent arriver, y compris sur le territoire français. D’ailleurs, des accidents et incidents graves se sont déjà produits. Tous ces éléments méritent de peser dans les débats sur le recours ou non à de nouveaux réacteurs nucléaires.
☞ Le risque d’accident aux conséquences graves est inhérent au nucléaire :
La fission nucléaire réalisée par les réacteurs nucléaires consiste à bombarder un noyau d’uranium par un neutron, qui va alors se fissurer et générer de l’énergie ainsi que d’autres neutrons, qui vont à leur tour bombarder des noyaux. Ce principe s’appelle la réaction en chaîne. Le risque qui y est associé est un emballement de cette réaction de manière incontrôlée provoquant un accident nucléaire comme ce fut le cas à Tchernobyl (ex-URSS), Fukushima (Japon) et Three Miles Island (États-Unis). Ces catastrophes ont inévitablement marqué les esprits et éveillé les consciences sur les dangers que pouvaient représenter le nucléaire civil. Ces épisodes ont été suivi d’une hausse des réglementations en matière de sûreté des réacteurs mais aussi de la décision de nombreux pays d’abandonner le recours aux réacteurs nucléaires. Si toutes les énergies comportent des risques, le nucléaire est un cas à part tant son exploitation est sensible et ses conséquences peuvent être désastreuses, en termes humains et environnementaux mais également économiques. L’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) (1) a publié en 2007 un scénario d’accident majeur et estimé que celui-ci “entraînerait la contamination d’un territoire sur un rayon de 92 kilomètres, nécessitant l’évacuation de 2,5 millions de personnes avec des cas de cancers par dizaines de milliers”. En 2013 (2), toujours selon l’IRSN, le coût d’un accident majeur ou grave aurait un coût médian entre 120 et plus de 400 milliards d’euros, pour des réacteurs moins puissants que les EPR. A noter : si le panache radioactif atteignait une grande ville, le coût serait encore plus important.
☞ Des progrès en matière de sûreté ont été faits mais le risque d’accident est présent, ne pas intégrer cette possibilité dans les débats est dangereux :
Si des progrès en matière de maîtrise des risques ont été effectués au cours des dernières décennies, les erreurs humaines ainsi que les aléas et les incertitudes techniques restent préoccupants à ces échelles de gravité. Bernard Doroszczuk, président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) (3), a rappelé lors de sa conférence de presse de rentrée le 19 janvier 2022 : “un accident nucléaire est toujours possible et ceux qui prétendraient le contraire prennent une grande responsabilité. Il faut rester réaliste. Un accident nucléaire est toujours possible et cela suppose de l’anticipation”.
☞ L’expérience de Fukushima montre à quel point l’imprévu peut parfois se produire :
La sécurité de la centrale face aux risques de tsunami avait été renforcée quelques années avant le tragique épisode de 2011. Les travaux avaient pris pour référence un puissant tsunami de l’année 869 (4) dans le sud du pays, car il n’y avait pas de référence historique de cette ampleur au large de Fukushima. A l’époque, les vagues avaient atteint 4 mètres de haut. Par mesure de précaution, les autorités avaient rehaussé cette référence à 6,5 mètres. Néanmoins, personne n’avaient anticipé la probabilité infime que les vagues atteindraient 9 mètres de haut (5) comme ce fut le cas en 2011, ce qui endommagea la centrale Fukushima et causa un accident nucléaire de niveau 7 (équivalent à Tchernobyl) avec plusieurs explosions, l’entrée en fusion de 3 réacteurs et d’importantes retombées radioactives. (6)
☞ Le principe même d'‘“exclusion de rupture” appliqué à certaines pièces, questionne :
Historiquement, la démarche utilisée pour démontrer la sûreté d’une installation nucléaire repose sur le principe dit de “défense en profondeur”. L’objectif affiché est de garantir la sûreté par la mise en place de dispositions de protection reposant sur quatre niveaux successifs. Les deux premiers niveaux consistent à prévenir les incidents, les détecter et empêcher que ceux-ci ne conduisent à un accident. Les deux suivants visent à envisager de “maîtriser les accidents” et “à gérer les situations d’accident n’ayant pu être maîtrisées” (7). Or, une autre démarche existe : le principe d'exclusion de rupture. Il consiste d’après l’IRSN “à reporter les exigences de sécurité sur les deux premiers niveaux de contrôle” (8). En d’autres termes, cela signifie supprimer les niveaux trois et quatre, en le justifiant par la robustesse des deux premiers niveaux. C’est-à-dire que l’on estime par exemple qu’une pièce de l’installation nucléaire est suffisamment solide et donc qu’elle ne peut se rompre et provoquer un accident, ce qui justifie de ne pas anticiper de maîtriser un potentiel accident liée à cette pièce, ni même de gérer l’accident si celui-ci n’était pas maîtrisé.
Si le principe d'exclusion de rupture n’est pas nouveau, il était jusque-là réservé aux gros composants du circuit primaire car leur rupture aurait été tellement grave qu’on n’aurait pas pu en maîtriser les conséquences. Néanmoins, dans le cas de l’EPR de Flamanville, EDF a étendu le principe d’exclusion de rupture aux tuyauteries primaires (récupérant la chaleur dégagée par le cœur du réacteur et faisant office de modérateur de température) et secondaires des réacteurs (convertissant la chaleur en énergie électrique). Le principe même d’exclure certaines pièces considérées comme tellement sûres qu’il n’est pas nécessaire d’envisager leur rupture questionne.
☞ Les pressions politiques et financières ne doivent pas conduire à réduire les exigences de sûreté en multipliant les dérogations :
De plus, sur plusieurs pièces l’ASN et l’IRSN (9) ont noté des écarts d’exigences de sûreté notamment dans la fabrication de la cuve. Comme le souligne Yves Marignac, membre du groupe permanent d’experts de l’ASN et chef du pôle énergies nucléaires et fossiles à l’institut négaWatt “le plus inquiétant est que pour tous les cas de manquements ultérieurs, l’ASN n’a pas opté pour le remplacement des pièces mais pour des procédures dérogatoires permettant de conserver les pièces. Ceci, alors que les exigences de qualité initiales n’avaient pas été respectées” (10). Par exemple, dans le cas de l’EPR de Flamanville, le remplacement de la totalité de la cuve aurait nécessité de détruire la double enceinte déjà construite autour et autant de surcoûts et retards supplémentaires. Il semblerait donc que cette conception de la sûreté des EPR vise à faire des économies et que la pression des délais, exacerbée dans le cas de la relance d’un vaste programme nucléaire, pousse à ne pas exiger le remplacement de certaines pièces, représentant pourtant un enjeu de sûreté.
☞ Le fonctionnement des centrales suppose une paix absolue dans les pays dans lesquels elles sont installées :
Peu évoquée, la question des conséquences qu'un conflit aurait sur les conditions nécessaires au bon fonctionnement des installations nucléaires n’en est pas moins centrale. L'occupation par l'armée russe des centrales de Tchernobyl et Zaporijjia dès les tous premiers jours de l'invasion de l'Ukraine en février 2022 a mis en lumière cette problématique qui reste largement impensée.
Le déploiement, partout dans le monde, de l'atome s'est fait dans une période de relative stabilité, la guerre froide rendait improbable le risque de voir survenir en Europe de l'Ouest un conflit conventionnel. La situation a depuis changé. Dans toute sa littérature produite, l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) n'aborde que dans un seul document datant de 2010 (11) le risque d'une guerre sur un territoire nucléarisé.
Ces éléments appellent à une grande vigilance quant à la stratégie d'exportation de réacteurs nucléaires, et notamment de SMR (petits réacteurs modulaires), en Europe et dans le monde, sur laquelle la filière nucléaire française compte pour rentabiliser ses investissements technologiques (parallèlement à la relance du programme français).
☞ La bataille des chiffres sur la catastrophe de Tchernobyl et la volonté de minorer les conséquences d’un accident nucléaire :
- Le rapport UNSCEAR (12) de 2005 sur la catastrophe de Tchernobyl est généralement repris par des personnalités engagées en faveur du nucléaire. Ce rapport donne comme bilan pour l’accident 6000 cancers de la thyroïde (en minimisant la gravité de ce cancer qui se traiterait bien) et une dizaine de morts.
- Or l’UNSCEAR est très critiqué sur ce rapport sur Tchernobyl en raison de la méthode de calcul jugée partielle (13). Elle ne découle pas d’études épidémiologiques mais d’estimations en appliquant un modèle calqué sur celui des bombes atomiques d'Hiroshima et Nagasaki, qui prend en compte les expositions fortes mais uniques et non les expositions à des doses faibles mais prolongées.
- L’OMS (Organisation mondiale de la santé) qui avait contribué au financement de l’étude de l’UNSCEAR a avancé la même année un chiffre allant de 4000 (14) “jusqu'à 9 000 cancers mortels dus à Tchernobyl parmi les liquidateurs, les personnes évacuées et celles résidant dans les zones contaminées de Biélorussie, d’Ukraine et Russie” (15).
- Le rapport TORCH (16) de 2006, lui, parlait de 30 000 à 60 000 morts.
- D’après l’IRSN (17) il est encore “impossible de dresser un bilan sanitaire exhaustif”. En effet, l’ensemble des effets sur la santé des accidents nucléaires et particulièrement des expositions à faibles doses de radioactivité, plus difficiles à détecter et à discerner d’autres facteurs, est encore mal connu. Le contexte de chute de l’URSS et les divergences entre les scientifiques des deux blocs pendant la guerre froide et même après, n’ont pas non plus permis de faire toute la lumière sur les conséquences de l’accident. Aujourd'hui encore nous ne disposons pas d’une étude complète faisant consensus sur la portée des conséquences de l’accident de Tchernobyl. Il semblerait néanmoins qu’il ait causé la mort de dizaines de milliers de personnes dans le monde, avec un chiffre exact encore inconnu.
☞ Dans le cas de Fukushima si le nombre de personnes tuées sur le coup de l’explosion du réacteur nucléaire est faible, il faut prendre en compte les décès indirects lié aux déplacements de populations :
La chercheuse du CNRS Cécile Asanuma-Brice cite le chiffre de 2 211 personnes mortes (18) de raisons directement imputables au stress du refuge, de suicides imputables au stress engendré par les politiques de retour contraint, de prolongation de l’hébergement en logements provisoires et d’un impossible retour dans l’environnement quitté.
☞ Au delà du nombre de morts il faut prendre en compte les personnes contaminées et les personnes déplacées à cause des accidents nucléaires :
- En plus des intervenants sur le site de Tchernobyl, qui représentent quelques 600 000 personnes au total dont plus de 200 000 entre 1986 et 1987, environ 5 millions habitants de Biélorussie, d’Ukraine et de Russie ont été exposés (19).
- Plus de 116 000 personnes résidant dans la zone d’exclusion de Tchernobyl ont été évacuées (20). Ce sont autant de vies bouleversées.
- Dans le cas de Fukushima, il est encore difficile de distinguer les personnes déplacées uniquement pour des raisons liées à l’accident nucléaire et celles déplacées en raison du tsunami.
☞ Il faut également prendre en compte les zones contaminées durablement et l’impact sur la biodiversité :
- Le journal Reporterre (21) répertorie en 2018 “ 40 000 km2 autour de Tchernobyl toujours contaminés (soit la superficie de huit départements français) où, trente ans après l’accident, la vie est toujours perturbée et dangereuse (22). Et 2 600 km2 (la moitié de la superficie d’un département) sont une « zone d’exclusion » où il est interdit d’habiter. Dans le cas de Fukushima, bien que près de 80 % de la radioactivité a été par chance balayée par le vent, et a ainsi peu affecté la métropole de Tokyo “une zone de 1 200 km2 est contaminée (23), de nombreuses villes et villages restent interdits à l’habitation, pour ne pas exposer les résidents à la radioactivité.”
- Les retombées ont aussi été importantes dans les pays voisins : la Biélorussie par exemple, limitrophe de l’Ukraine, a subi les plus graves retombées radioactives avec une contamination de 23 % de son territoire par le césium 137 et le strontium 90 (24).
- La biodiversité a durement été affectée par la radioactivité : si certaines espèces animales ont repeuplé les zones contaminées de Tchernobyl, cela ne signifie pas que les conséquences sur la biodiversité n’existent plus et que les conditions sont bonnes pour la faune animale. En effet, d’après Timothy Mousseau, professeur de sciences biologique à l’Université de Caroline du Sud : “ Dans les zones les plus touchées, près de 40 % des oiseaux mâles sont totalement stériles, ne possédant aucun sperme ou seulement des spermatozoïdes morts en période de reproduction. “ (25)
- Enfin, il faut noter que la centrale de Fukushima produit encore chaque jour 100 000 litres d’eau contaminée et que l’ensemble de ces eaux va progressivement être déversé dans l’océan.
☞ Ces accidents ont aussi eu des conséquences économiques très importantes :
pour Fukushima, le coût économique a été évalué entre 175 et 640 milliards d’euros, soit entre 4 et 15 % du produit intérieur brut (PIB) japonais en 2011 (26).
☞ Explication de la différence entre incident et accident :
La gravité d’un événement nucléaire est mesurée par l'échelle INES (International Nuclear Event Scale) qui comporte sept niveaux. Les événements de niveaux 1 à 3, sans conséquence significative sur les populations et l'environnement, sont qualifiés d'incidents, ceux des niveaux supérieurs (4 à 7), d'accidents (27).
Le niveau 7 correspond à un accident dont la gravité est comparable à l'accident de Tchernobyl et de Fukushima c’est-à-dire dont les conséquences sont un “rejet majeur de matières radioactives avec des effets considérables sur la santé et l’environnement exigeant la mise en œuvre des actions de protection prévues, voire plus” (28).
☞ Le nucléaire en France est souvent présenté comme l'énergie la plus contrôlée. Tant mieux car c’est aussi la plus dangereuse.
Comme nous le démontrons par la suite, cela ne signifie pas qu’elle est sans danger et que les contrôles et règles de sûreté permettent d’écarter tous les risques.
☞ Des accidents sont déjà arrivés et les incidents sont fréquents :
Nous avons cité précédemment trois accidents majeurs. Si un accident de type Tchernobyl (niveau 7) “est peu envisageable en France”, il n’est pas impossible comme nous le disions dans l’idée reçue 1. D’autres accidents moins graves mais aux conséquences lourdes sont également possibles. Par exemple, des accidents moins connus sont déjà survenus en France comme la fusion à deux reprises d’éléments combustibles à Saint-Laurent-des-Eaux en 1969 et 1980 (de niveau 4). Des incidents graves (niveau 3) et incidents (niveau 2) ont eu lieu sur des installations nucléaires comme au Blayais en 1999, La Hague en 1981, Toulouse en 2008, Cadarache en 2009 etc. Nous pourrions également prendre en compte ceux qui ont été évités de peu et sont restés de simples incidents. Ces derniers sont très fréquents. Dans son avis d’incidents des installations nucléaires, l’ASN en a relevé 114 rien qu’en 2021 (29).
En mars 2023, EDF a annoncé un événement significatif pour la sûreté liée à la présence d'une fissure par corrosion sous contraintes sur le circuit d’injection de sécurité de Penly 1. Selon l'ASN, la fissure “s’étend sur 155 mm, soit environ le quart de la circonférence de la tuyauterie, et sa profondeur maximale est de 23 mm, pour une épaisseur de tuyauterie de 27 mm “ (30). Cette fissure “ affecte la fonction de sûreté liée au refroidissement du réacteur “.
☞ Le petit nombre d’installations nucléaires et leur concentration de puissance représentent une vulnérabilité face aux risques extérieurs :
Les centrales nucléaires sont au nombre de 18 et on compte 170 installations nucléaires de base (31). Leur petit nombre et le potentiel de dommages causés par chacune d’entre elles en font des points stratégiques qui pourraient être l’objet d’attaques malveillantes visant à déstabiliser le pays. On pense ainsi aux risques de sabotage voire d'attentat. Les cyberattaques sont aussi une source d'inquiétude. Les installations du cycle de combustible et les centres de stockage des déchets peuvent eux aussi être considérés comme des points sensibles.
☞ Des failles sécuritaires ont été constatées :
On pense par exemple aux actions de sensibilisation aux risques sécuritaires d'intrusion dans des sites nucléaires réalisées à plusieurs reprises par Greenpeace. Ce fut par exemple le cas lors de l’opération “Stop Tricastin” de février 2020 au cours de laquelle un militant est parvenu relativement aisément à s’introduire dans l’enceinte de la centrale de Tricastin pour alerter sur le vieillissement de la centrale et sa potentielle dangerosité.
☞ Le vieillissement des centrales amoindrit la résistance des centrales aux accidents ce qui aggraverait les conséquences :
En cas d’accident conduisant à une fuite du circuit primaire, de l’eau froide est injectée afin d’assurer le refroidissement du réacteur. Cette injection massive d’eau froide peut conduire localement à une diminution rapide de la température de la cuve. Or, le physicien Thierry Larochelambert a montré comment le vieillissement des centrales nucléaires, sous l’effet des bombardements neutroniques répétés, abaisse la résistance de la cuve au choc de froid sous pression “avec un risque (dans ce cas) d’une rupture brutale de cuve” (32). Ceci pourrait conduire à la perte de contrôle d’un réacteur et à son emballement et à un accident majeur.
☞ Les catastrophes naturelles qui vont s'accentuer avec le réchauffement climatique pourraient être une menace pour la sûreté nucléaire :
Par ailleurs, les inondations, les submersions marines et les tempêtes vont se multiplier à l’avenir et devenir plus puissantes du fait du réchauffement climatique. La submersion de la centrale du Blayais en Gironde en 1999 suite à une tempête qui avait forcé l’arrêt des réacteurs avait été classée par l’ASN comme un incident.
☞ Les séismes sont aussi des sources latentes d’accident :
Nous avons tendance à sous-estimer le risque sismique en France qui est pourtant réel, bien que modéré et a déjà affecté les centrales nucléaires. C’est ainsi que le tremblement de terre du 11 novembre 2019 de magnitude 5.4 a conduit à l’arrêt de la centrale de Cruas en Ardèche ou bien qu’un séisme en 2012 s’est produit à proximité du site du centre nucléaire de Cadarache dans les Bouches-du-Rhône.
Retrouvez notre débunkage des autres idées reçues en faveur du nucléaire.
Sources :
(1) L’IRSN est l’expert public en matière de recherche et d’expertise sur les risques nucléaires et radiologiques. Plus précisément, l'IRSN exerce ses missions d'expertise et de recherche dans les domaines suivants : surveillance radiologique de l’environnement et intervention en situation d’urgence radiologique, radioprotection de l’homme, prévention des accidents majeurs dans les installations nucléaires, sûreté des réacteurs, sûreté des usines, des laboratoires, des transports et des déchets et enfin expertise nucléaire de défense.
(3) L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a pour mission d’assurer, au nom de l’État, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France pour protéger les travailleurs, les patients, le public et l’environnement des risques liés aux activités nucléaires et de contribuer à l’information des citoyens. C’est une autorité administrative indépendante qui a été créée par la loi Transparence et Sécurité en matière Nucléaire (TSN) du 13 juin 2006.
(4) https://reporterre.net/Nucleaire-l-accident-qui-ne-doit-pas-arriver
(5) Guarnieri, Franck, et Travadel, Sébastien, Un récit de Fukushima (PUF) 2018, p. 28.
(9) Dans son rapport de retour d’expérience des projets d’EPR dans le monde, l’IRSN note effectivement qu’« un certain nombre d’écarts aux exigences de sûreté ont été détectés au cours du projet de réacteur EPR de Flamanville, notamment au cours de la fabrication des équipements et de la construction »
(10) https://reporterre.net/Nouveaux-reacteurs-nucleaires-les-exigences-de-securite-en-baisse#nh1
(12) Comité scientifique des Nations Unies pour l'étude des effets des rayonnements ionisants
(13) Tchernobyl par la preuve - Kate Brown - 2021
(14) https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/de-nouvelles-etudes-sur-la-catastrophe-nucleaire-de-tchernobyl-35-ans-apres_4368979.html
(15) https://www.lemonde.fr/planete/article/2006/04/25/plus-de-16-000-morts_765179_3244.html
(16) Rapport TORCH - The Other Report on Chernobyl - avril 2006
(17) https://www.irsn.fr/savoir-comprendre/crise/consequences-sur-sante-populations-laccident-tchernobyl#.XQpXqBYzaUk
(18) Fukushima, l’impossible retour dans les villages de l’ancienne zone d’évacuation : l’exemple d’Iitate - Cécile Asanuma-Brice, chercheuse au CNRS - 04/10/2018
(19) https://www.irsn.fr/savoir-comprendre/crise/consequences-sur-sante-populations-laccident-tchernobyl#.XQpXqBYzaUk
(20) https://www.irsn.fr/savoir-comprendre/crise/consequences-sur-sante-populations-laccident-tchernobyl#.XQpXqBYzaUk
(21) https://reporterre.net/Nucleaire-l-accident-qui-ne-doit-pas-arriver#nb8
(22) https://reporterre.net/Autour-de-Tchernobyl-l-effrayant-etat-de-sante-des-habitants-des-zones
(23) La Parisienne libérée, Le nucléaire, c’est fini, La Fabrique, 2019, p. 135. Citant L’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiishi, 9 juin 2011 - IRSN
(25) Non tchernobyl n’est pas devenu une réserve naturelle - Timothy A. Mousseau - 2016 Cité par Reporterre dans https://reporterre.net/Nucleaire-l-accident-qui-ne-doit-pas-arriver
(26) Bilan chiffré pour le 10e anniversaire de la catastrophe de Fukushima, mars 2021 - L’Acronique de Fukushima ; Clearing the Radioactive Rubble Heap That Was Fukushima Daiichi, 7 Years On - Scientific American - 2018
(27) Questions-réponses “incident/accident” - Site de l’ASN (Agence de sûreté nucléaire)
(29) Avis d’incident des installations nucléaires - ASN - 2021 cité par https://www.greenpeace.fr/accidents-nucleaires-france/
(30) https://www.asn.fr/l-asn-informe/actualites/corrosion-sous-contrainte-a-penly-niveau-2-sur-l-echelle-ines
(31) https://www.ecologie.gouv.fr/installations-nucleaires-en-france
(32) https://www.global-chance.org/Vieillissement-des-aciers-sous-irradiation
(33) https://reporterre.net/Les-seismes-seront-de-plus-en-plus-frequents-en-Europe
(34) La parisienne libérée, le nucléaire, c’est fini, Paris, La Fabrique, 2019 , p.69