Pour une transition énergétique juste,
ne laissons pas l'Europe aux mains de l'extrême droite
Le 9 juin, toutes et tous aux urnes. Les élections européennes ont lieu ce dimanche 9 juin. Ces élections définiront les forces politiques du futur Parlement européen, et avec elles ses orientations. Or, l’heure est grave.
Au niveau français comme européen, les sondages prévoient une montée des partis d’extrême droite crédités de près de 40 % des intentions de vote en France. Le Rassemblement national atteint à lui seul 33.5 % dans les sondages, loin devant la liste macroniste Renaissance, placée en 2e position avec 15,5 %. Rappelons-nous qu’en 2019, le Rassemblement National avait obtenu 23 % des voix, un résultat déjà alarmant.
Les partis d’extrême droite, en plus d’une vision xénophobe et rétrograde en matière de droits humains et des minorités, véhiculent des idées climato-sceptiques et défavorables aux énergies renouvelables. Ces partis refusent notamment que nombre de sujets environnementaux soient traités au niveau européen et souhaitent abroger les dernières avancées législatives dans le domaine.
Dans ce contexte politique grave, il est essentiel de ne pas baisser les bras et de ne pas abandonner nos idéaux d’une Europe au service de la transition énergétique citoyenne.
Agir tant qu'il est encore temps
D’une part, puisque le vote n’a pas encore eu lieu. Il est encore temps d’agir. En 2019, un sursaut de participation électorale a permis de mettre le climat en haut des plans de travail de l’Union européenne. Si le bilan de ces 5 dernières années est critiquable à certains égards, la mobilisation n’a pas été vaine puisque jamais l’Union européenne n’avait adopté un paquet législatif aussi ambitieux en matière écologique que le Green Deal (ou "Pacte Vert"). Certes, il n’est pas allé assez vite et assez loin, notamment en matière énergétique en ne remettant pas en cause certains mécanismes de marché, mais il a eu le mérite de donner des objectifs plus forts en matière de développement des énergies renouvelables (entre autres) (comme nous l’expliquions dans cet article : ici). Aujourd'hui, même si le contexte est moins favorable, ce n’est pas impossible. Les élections européennes sont une élection de mobilisation. Celui ou celle qui mobilise le plus son électorat l’emporte. Alors allons convaincre autour de nous de l’intérêt d’aller voter !
D’autre part, car on ne peut se résoudre à regarder les bras croisés la dangereuse ascension de l’extrême droite. Si les idées qu’elle propage doivent se combattre au quotidien, il est également important de ne pas manquer des rendez-vous comme celui-ci.
En résumé, l’enjeu de ces élections est double : continuer les avancées en cours en veillant à aller plus loin et éviter tout recul avec la montée de l’extrême droite. Alors le 9, votons pour une majorité progressiste et pro-climat !
Et qui sait ? Nous pouvons même espérer amener une majorité qui porte notre vision de la transition énergétique ? Qui défend une sortie des énergies fossiles, la sobriété, l’efficacité énergétique et un mix électrique 100 % renouvelable comme dans le scénario européen CLEVER développé par négaWatt et 25 partenaires européens. Rappelons que la France est l’Etat membre qui envoie le deuxième plus gros contingent de député.e.s européen.ne.s au Parlement européen.
Faisons de ce vote un acte en faveur de la construction d’une Europe que l’on choisit et qui place la justice sociale et climatique et l’implication citoyenne au sommet de ses préoccupations.
Pour vous aider dans votre choix de vote, le Réseau Action climat a partagé un décryptage des programmes climats des différentes listes électorales.