Publié le lundi 9 mai 2022

Le vrai du faux des énergies renouvelables :
Enercoop éclaire les idées reçues contre les EnR

De nombreuses contre-vérités au sujet de la transition énergétique circulent et se renforcent au gré de l’actualité politique. Elles concernent en particulier les énergies renouvelables (EnR) : l’éolien, le solaire, l’hydraulique, la biomasse,… Enercoop  revient sur certaines d’entre elles, en proposant une grille de lecture et des éléments de réponses. 

Positionnement principal

Depuis sa création en 2005, Enercoop porte une vision de la transition énergétique ancrée au plus près des territoires et des citoyens afin d’évoluer progressivement d’un modèle centralisé vers un modèle décentralisé. Les énergies renouvelables, flexibles et décentralisées, répondent à ces enjeux, c’est la raison pour laquelle Enercoop défend l’objectif d’un mix à 100 % d’énergies renouvelables en 2050. La faisabilité de cet objectif, tout comme les défis technologiques et d’investissement que cela implique, a été démontrée par les rapports récents de négaWatt, l’Ademe et de RTE.

Comme toute activité industrielle ou toute activité de production d’énergie, les EnR ont un impact sur l’environnement et les territoires dans lesquels elles s’inscrivent, mais dans une moindre mesure par rapport aux énergies fossiles et fissiles. Ces impacts sont également plus faciles à réduire et à maîtriser, et la montée en puissance des EnR reste indispensable à la transition énergétique.

Nous savons que les réponses à la crise sociale et climatique que nous traversons ne se limiteront pas à la composition du mix énergétique français. Notre objectif en promouvant les EnR ne se limite pas à substituer une technologie par une autre, pour maintenir un mode de vie basé sur la surconsommation, mais bien de s’inscrire dans une vision systémique de la transition et d’encourager un modèle plus soutenable. Un changement collectif est nécessaire, c’est pourquoi Enercoop propose un modèle de société différent, plus coopératif, plus solidaire et plus sobre. 

Plus coopératif, Enercoop a fait entrer l’économie sociale et solidaire dans le secteur de l’énergie, en choisissant de prendre la forme d’une société coopérative d’interêt collectif (SCIC). Notre gouvernance est démocratique : avec l’implication de toutes nos parties prenantes sociétaires (clients, producteurs, salariés, partenaires, collectivités…) sur le fondement 1 personne = 1 voix. L’autre spécificité de notre modèle coopératif est la lucrativité limitée et  un rapport plus sain aux profits : nous sommes tenus d’affecter un minimum de 57,50 % de nos résultats à la constitution de réserves impartageables. Cela signifie qu’une partie majoritaire des résultats est investie dans l'activité et la trésorerie de la coopérative, et non à une rémunération des actionnaires. 

Plus solidaire, nous menons des actions de lutte contre la précarité énergétique avec notre partenaire Énergie Solidaire et soutenons différents acteurs luttant contre la précarité énergétique comme le Réseau des Acteurs contre la Pauvreté et la Précarité Énergétique dans le Logement (RAPPEL). Nous estimons par ailleurs que le rôle d’un fournisseur, avec l’appui de la puissance publique, est aussi de garantir un service minimum de l’énergie. 

Plus sobre enfin, Enercoop accompagne ses consommateurs vers les économies d’énergies. Par la formation et la sensibilisation, nous accompagnons nos sociétaires, nos clients et tous les citoyens qui le souhaitent pour qu’ils  deviennent pleinement acteurs de leur consommation d’énergie.

Réponses aux enjeux du développement des EnR

Certaines EnR sont variables et non-pilotables : certaines énergies renouvelables comme l’éolien et le photovoltaïque sont non pilotables, c’est-à-dire qu’il n’est pas possible de faire augmenter leur production à la demande pour compenser une hausse de la consommation. Le terme “variables” pour qualifier ces EnR est plus juste que “intermittentes” car leur production n’est pas purement aléatoire et que ces sources de production ne s’arrêtent pas d’un coup, d’autant plus quand on regarde à l’échelle d’un parc ou de plusieurs parcs. De plus, il est en effet possible de prévoir leur production de manière assez précise. Si un arrêt non prévu d’une installation d’énergies renouvelables peut arriver, l’impact sur le réseau est extrêmement faible du fait de leur grand nombre.

Intermittence/variabilité des EnR  

  • Les éoliennes ne fonctionnent que 25 % du temps: d’après l’Ademe, en France une éolienne tourne en moyenne entre 75 % et 95 % du temps. Ce chiffre de 25 % correspond au facteur de charge, qui signifie qu’elles produisent un quart de la production maximale théorique sur une période donnée. Par ailleurs, les évolutions technologiques font que ce facteur de charge augmente d’année en année ;  les éoliennes en mer en particulier ont un meilleur rendement et leur facteur de charge monte à 40 %.
  • En fonction des conditions météorologiques, une installation renouvelable n'aura pas une production constante. Cette production variable n'en est pas moins prévisible. La variabilité est donc une réalité, elle est prise en compte et peut être anticipée de plusieurs manières. D’une part, par l’effet de foisonnement du parc : plus il y a d’installations, plus le rendement global du parc augmente. Par ailleurs, les EnR sont complémentaires entre elles (vent/soleil et hydroélectrique) et pour ne prendre que l’exemple de l’éolien, il existe peu de périodes sans vent (la France comptant trois grands régimes de vent - continental, atlantique et méditerranéen). 
  • Il ne faut pas oublier que toutes les énergies renouvelables ne sont pas variables et que certaines sont pilotables  : la biomasse renouvelable (première source d’énergie renouvelable en France) et de manière générale la chaleur renouvelable (bois biomasse, géothermie), l’hydroélectrique avec retenue, le biogaz et l’hydrogène vert sont pilotables.

→ La variabilité est un enjeu important, que les défenseurs des EnR ne minimisent pas car plus il y aura de sources renouvelables dans le mix énergétique, et particulièrement des sources non pilotables, plus cet enjeu deviendra crucial. Mais des solutions existent, et doivent se développer en même temps que la transition énergétique : complémentarité des EnR (entre les pilotables et les non pilotables), effet de foisonnement du parc, outils techniques permettant de plus en plus de prévoir la consommation d’énergies, aller vers une consommation « flexible » qui s‘adapte au moins en partie à la production, utiliser des moyens de stockages divers et compter sur les interconnexions européennes. Surtout, le mix à 100 % d’EnR n’est possible que s’il s’accompagne d’efforts de sobriété et d’efficacité.

ENR et énergies fossiles

“En Allemagne, ils ont eu beau développer les EnR, l’arrêt des centrales nucléaires a entraîné une hausse des énergies fossiles”

  • C’est un mythe tenace. La baisse de la production nucléaire allemande a débuté en 2002 et a accéléré en 2011. La part des énergies renouvelables l’a nettement compensée, et les énergies fossiles ont été réduites. 
  • Depuis 2006, la part des énergies fossiles (charbon, gaz et fioul) est passée de 58 % à 41 % de la production nette. Les renouvelables sont passées de 11 % à 44 % de la production sur la même période. 
  • Après une très légère hausse entre 2008 et 2013 (+2 %), le charbon baisse structurellement (-10 % depuis 2013). Le gaz naturel connaît une tendance à la hausse (+ 5 % depuis 2013), mais elle est bien moins rapide que la baisse globale des énergies fossiles.
  •  Par ailleurs, l’Allemagne reste exportatrice nette d’électricité. 

Stockage de l’électricité renouvelable 

“L’électricité ne se stocke pas et les EnR sont variables : cela va nécessairement engendrer des difficultés d’approvisionnement”

  • Comme nous l’avons dit plus haut, la gestion d’un système électrique reposant essentiellement sur des énergies renouvelables variables est un réel défi qui est pris en compte et qui peut être géré de différentes manières en combinant plusieurs solutions. Le stockage est l’une d’entre elles, mais pas la seule.
  • Comme le dit RTE, le bon développement des énergies renouvelables a une condition : “La sécurité d’alimentation en électricité peut être garantie, même dans un système reposant en majorité sur des énergies à profil de production variable comme l’éolien et le photovoltaïque, si les sources de flexibilité sont développées de manière importante, notamment le pilotage de la demande, le stockage à grande échelle, les centrales de pointe, et avec des réseaux de transport d’interconnexion transfrontalière bien développés”.
  • Des technologies de stockage existent et doivent continuer à se développer grâce des investissements et efforts de Recherche & Développement importants. Différents scénarios prospectifs (négaWatt, RTE, Ademe) visant à atteindre la neutralité carbone en 2050 ont montré que la gestion des variabilités, même dans un mix électrique 100 % renouvelable était possible. Pour la question du stockage nous pourrons compter sur une diversité de solutions :

- les capacités thermiques décarbonées (biogaz et l‘hydrogène), les batteries dont celles des voitures électriques (recours toutefois limité aux batteries stationnaires et d’autant plus si l’on développe de manière ambitieuse la flexibilité des consommations), les STEP (station de transfert d’énergie par pompage) et les réservoirs hydrauliques. 

Les batteries stationnaires sont donc loin d’être la seule solution au stockage de l’électricité. Même dans un système 100 % EnR, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE, estime qu’elles devraient avoir un rôle relativement limité.

Les EnR dans le mix français

“On n’a pas besoin de développer davantage les EnR, et rien ne nous y oblige”

  • La question de savoir s'il faudra développer davantage les EnR ne se pose plus : même en poussant au maximum le nouveau nucléaire (qui n’est pas encore mature économiquement ni technologiquement), les scénarios prospectifs de RTE, négaWatt et l’Ademe prévoient au moins 50 % d’électricité d’origine renouvelable en 2050, et jusqu’à 100 % :

En effet, même dans le scénario de relance maximale du nucléaire proposé par RTE, avec la construction de 14 EPR et quelques petits réacteurs appelés SMR, la capacité installée du nucléaire en 2050 serait seulement de 50 GW contre actuellement une puissance installée de 63 GW (complété de l’EPR de Flamanville). Or, selon ce même rapport, notre consommation d'électricité va augmenter de 15 à 60 % avec une trajectoire de référence à +35 %. “L’étude conclut, sans aucune ambiguïté, au caractère indispensable d’un développement soutenu des énergies renouvelables électriques en France pour respecter ses engagements climatiques”, et en particulier les capacités solaires et éoliennes. 

  • Dans tous les cas de figure, (toutes) les énergies renouvelables devront être déployées bien plus qu’aujourd’hui :

Même dans le scénario RTE précité, la puissance installée par rapport à 2022 doit être multipliée par 4.7 en matière de photovoltaïque,  par 2,3 pour les éoliennes terrestres. Concernant les éoliennes en mer, leur puissance installée doit atteindre 22GW contre 0 en 2022. Les sources renouvelables non électriques telles que la chaleur devront elles aussi se développer. 

  • Le GIEC insiste particulièrement sur la nécessité de déployer rapidement des actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre en utilisant des moyens accessibles pour remplacer l’utilisation des énergies fossiles notamment :

Le GIEC a insisté dans ses derniers rapports sur le fait que, malgré les politiques climatiques mises en place dans de nombreux pays, il faut agir avant 2030 et de manière “rapide, radicale et le plus souvent immédiate” sur la diminution des émissions de gaz à effet de serre, largement liées aux énergies fossiles, si nous voulons tenter de limiter le réchauffement climatique de la planète à 1.5 degrés. Dans ce laps de temps seul le développement des énergies renouvelables permettra de transformer nos mix énergétiques qui dépendent massivement des énergies fossiles.

→ C’est une certitude, les EnR seront prépondérantes dans la composition du mix énergétique d’ici 2050. Les experts du GIEC ont appelé à une accélération de leur déploiement dans le dernier volet de leur rapport, pour maintenir le réchauffement climatique sur une trajectoire de +1,5°. La question n’est donc pas de savoir s’il faut développer les EnR, mais bien comment les développer. 

Acceptabilité des EnR

“Personne ne veut d’une éolienne dans son jardin”

Si les débats autour de l’éolien se sont tendus, portés par une minorité très audible , la majorité des français est favorable aux éoliennes : 

  • L’opinion est très stable avec une très large majorité d’opinion favorable et de soutien (76 %) ;
  • Grande convergence en faveur de l’éolien dans l’opinion entre le grand public et les riverains de parcs (76 % pour les deux panels) ;
  • Soutien fort des générations les plus jeunes (91 % d’opinion favorable chez les 18/34 ans) fruit d’une réelle conscientisation des enjeux climatiques et de transition énergétique.

→ Les EnR, éoliennes comme solaires, sont bien perçues par la majorité de la population.  Certains parcs ont été développés de manière non concertée avec la population locale et sans respecter la réglementation - notamment environnementale - en vigueur, générant de légitimes tensions. Sans minimiser les nuisances que ces quelques cas ont pu générer pour les riverains de ces parcs, Enercoop insiste sur l’importance de ne pas laisser des cas isolés impacter négativement toute une filière.  Les EnR peuvent et doivent se développer en bonne intelligence avec les populations locales, et impliquer les citoyens. 

Pour cette raison Enercoop s’est développé en un réseau de 11 coopératives décentralisées, afin de se rapprocher des acteurs locaux. En territorialisant ses actions, Enercoop cherche à intégrer au mieux les besoins et attentes des territoires et à associer l’ensemble des parties prenantes à ses projets en leur octroyant un véritable pouvoir de décision.

EnR citoyennes 

“Les EnR sont développées sans concertation avec les populations locales, et ne bénéficient qu’aux promoteurs”

Enercoop met l’énergie citoyenne au centre de sa vision de la transition écologique et sociale. Les projets citoyens sont entendus comme des projets d’énergie renouvelable dans lesquels sont impliqués les citoyens et les collectivités locales, aux côtés des développeurs. Ils peuvent investir dans le capital du projet, et participer aux décisions selon un mode de gouvernance démocratique et transparent. 

  • L’ancrage local et la participation des habitants permettent l’émergence de dynamiques de territoires, de boucles de solidarités et de cohésion sociale. Par la gouvernance démocratique, l’intérêt local est pris en compte, et non le seul rendement. 
  • Ces projets génèrent également des retombées économiques locales plus importantes : Energie Partagée (qui accompagne plus de 200 projets citoyens en France) estime dans une étude soutenue par l’Ademe (en 2019) que les projets citoyens génèrent 2 à 3 fois plus de retombées économiques locales notamment grâce au recours à des prestataires locaux pour les études et la maintenance tout au long de l’exploitation de l’installation
  • Enfin, l’énergie citoyenne permet une meilleure acceptabilité des EnR, en rendant possible pour les citoyens de s’approprier le projet, d’avoir la main sur les décisions stratégiques et de mieux comprendre ses retombées.

→ Enercoop est convaincu que la transition énergétique ne sera réussie que si elle est ancrée localement, en redonnant aux citoyens les moyens d’être décisionnaires de la dynamique. L’énergie citoyenne permet précisément de conjuguer développement de moyens de production renouvelables et implication citoyenne à travers des structures coopératives et démocratiques. Au-delà de la meilleure acceptabilité sociale des projets ainsi développés, l’énergie citoyenne  est à la source de la création de boucles de solidarités locales et des retombées sociales et économiques très positives pour les territoires. Partant de ce constat, l’ADEME a inclus des critères relatifs à la gouvernance citoyenne des projets de production dans son label sur les offres d’électricité verte “VertVolt”.

Matériaux critiques

“Il y a énormément de terres rares dans les éoliennes et les panneaux photovoltaïques”

Point sémantique 

  • Les matériaux critiques sont des matières premières qui revêtent une importance stratégique, du fait de leur rareté, de leur concentration dans un seul pays ou région, ou de la vulnérabilité de l’économie à une pénurie. 
  • Au sein des matériaux critiques, un groupe de 17 métaux est appelé couramment “terres rares”. Ils sont essentiels à certains composants industriels, mais leur extraction peut entraîner des conséquences néfastes sur l’environnement, et leur  production est située à 86 % en Chine. Un seul d’entre eux, le néodyme, est utilisé marginalement dans les éoliennes.
  • Contrairement à ce que leur nom laisse supposer, les “terres rares” ne sont pas rares et leur criticité est principalement dû au quasi-monopole  de la Chine sur leur production.”
Matériaux critiques, terres rares et EnR
  • Eolien : Il y a effectivement des aimants très gourmands en néodyme (terre rare) dans certains modèles d'éoliennes, essentiellement dans l’éolien en mer. Mais ces modèles sont très minoritaires pour les éoliennes terrestres (environ 6 % en France). En France, plus de 90 % des éoliennes ne contiennent aucune terre rare. De plus, seulement 2 % du néodyme extrait est utilisé pour l’éolien : il est bien plus présent dans les petits moteurs ou l’électronique. 
  • PV : Les technologies solaires photovoltaïques actuellement commercialisées n'utilisent pas de terres rares. Seule une frange minime (10 %) des technologies solaires, appelées couches minces, utilisent des matériaux critiques (l'indium par exemple). La plupart des cellules sont faites en silicium, un matériau très abondant sur Terre.
  • Matériaux non critiques : les éoliennes et les panneaux solaires sont très gourmands en matériaux non critiques, comme l’acier et le cuivre, dont l’extraction et la transformation restent polluantes. (cf recyclage ci-après)
  • lLes batteries, qui sont l’une des options parmi une multitude pour gérer le stockage de l’énergie, utilisent des matériaux critiques comme le lithium. Néanmoins, le problème du besoin en lithium à terme n’est que très peu lié aux énergies renouvelables, mais surtout à la voiture électrique. 

→ Comme les autres industries, celle des EnR consomme des matériaux, et certains matériaux critiques. Il est nécessaire de mener une réflexion plus globale sur l’approvisionnement plus durable de ces matériaux dans un système énergétique où la place de l’électrique est croissante. Le recyclage, déjà efficace, et le réemploi des matériaux issus des énergies renouvelables peuvent encore être améliorés. Surtout, il faut se rappeler que la meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas et donc qui ne requiert aucun matériau pour être produite. C’est pourquoi le levier d’action le plus puissant est la baisse de nos consommations en allant vers un modèle plus sobre. Elle passe par une évolution de nos comportements de consommation et de nos habitudes de vie. Cette sobriété vise également à prioriser certains usages jugés nécessaires et stratégiques, et à en réduire certains, afin de réduire les tensions au niveau des matières critiques notamment et de limiter les impacts liés à l’extraction de celles-ci.

Pour aller plus loin, voici des ressources sur le sujet : ici et ici.

Origine des panneaux solaires et éoliennes 

“Les équipements nécessaires à la production d’EnR sont produits en Asie : cela engendre des émissions de CO2 et c’est mauvais pour les filières industrielles françaises”

Eoliennes 
  • Parmi les principaux fabricants d’éoliennes, on trouve effectivement des entreprises chinoises et états-uniennes, mais également plusieurs constructeurs européens (ex : les danois Vestas et Orsted, les allemands Enercon et Nordex…). A noter que l’Europe est en pointe sur l’éolien off shore. Pour autant, de nombreux métiers sont liés à l’éolien en France : l’assemblage, l’installation, le raccordement des parcs, l’exploitation ou le démantèlement représentent 18 000 emplois dans 1 000 entreprises. Dans certains secteurs, la France est même en pointe : c’est le cas des éoliennes flottantes, fabriquées par des PME pionnières. 
Panneaux solaires

La fabrication de panneaux solaires est actuellement concentrée en Chine. Ces panneaux solaires représentent la majorité des panneaux solaires installés, du fait de prix très bas largement tirés à la baisse par des subventions du gouvernement chinois, que certains qualifient de dumping. Néanmoins ce n’est pas une fatalité : les filières industrielles européennes se développent. Il faut également pousser pour une plus forte régulation et une incitation à s’approvisionner en panneaux solaires Européens. La France a vu ces dernières années plusieurs entreprises de fabrication de panneaux solaires fermer. Néanmoins, avec la volonté de relocaliser la production pour des raisons écologiques et sociales, quelques nouveaux projets d’implantation d’usines émergent.

  • Il existe 5 entreprises de fabrication ou d’assemblage de panneaux solaires en France (DualSun, Systovi, Voltec, Recom-Sillia et Photowatt, filiale d’EDF). Comme l’éolien, la filière entière créée des emplois, plus de 8 000 en 2018. La production européenne se développe également. Par exemple, Energie Partagée et Sereny Sun ont développé un projet de production d’électricité photovoltaïque à Cabrière-Calas, et la toiture d’une école est couverte de 1 200m2 de panneaux solaires français et italiens.  

→ Certes, une minorité d’éoliennes et de panneaux solaires sont aujourd’hui fabriqués en Europe, mais ce n’est pas une fatalité : des filières industrielles françaises innovantes existent, et doivent être encouragées. 

Recyclage des éoliennes et des panneaux solaires

“Les EnR engendrent des quantités très importantes de déchets non recyclables”

Eoliennes 
  • Aujourd’hui plus de 90 % d’une éolienne est recyclable. Dans le cas d’un démontage, si l’éolienne contient des terres rares, elles sont intégralement récupérées et non broyées pour être ensuite recyclées et surtout réutilisées. En savoir plus avec le “Vrai/faux sur l’éolien terrestre, de l'Ademe, ce sont d’ailleurs de l’acier, du béton, du cuivre et de l’aluminium). La réglementation actuelle impose à toutes les éoliennes (en service et futures) des objectifs de recyclage.
  • Ce sont les pales (6 % du poids de l'éolienne) qui sont plus difficiles à recycler, mais cela n’est pas une fatalité : de nouvelles pales 100 % recyclables ont récemment vu le jour.
Panneaux solaires 
  • un panneau solaire est recyclable à 95 % « (verre, aluminium, silicium, cuivre, argent). En France, la collecte et le recyclage sont des obligations légales des fabricants. 300 tonnes de panneaux en fin de vie sont collectés tous les ans, et recyclés dans une usine des Bouches-du-Rhône. 96 % du poids d’un panneau solaire est imputable à son cadre en aluminium et aux couches de verre, deux matériaux facilement recyclables. Le taux de recyclage effectif des composants atteint 95 % : pour un réfrigérateur par exemple, il n’est que de 70 %.

→ Les éoliennes et les panneaux solaires, comme tout équipement industriel, doivent être recyclés à la fin de leur utilisation. Les matériaux sont récupérés, en particulier les matériaux critiques comme le néodyme de certaines éoliennes en mer, et le cuivre des connecteurs – ce dernier est recyclable à l’infini sans perte de propriétés. Il faut pousser au maximum la durée de vie des installations d’énergies renouvelables en développant notamment le réemploi. Surtout, il faut envisager l’utilisation de ces matériaux dans un enjeu plus global de sobriété. 

Emissions indirectes des EnR

“En prenant en compte toute la durée de vie, les EnR polluent en fait presque autant que les énergie fossiles”

Voici les chiffres issus de la Base Empreinte publiée par l’Ademe sur l’analyse du cycle de vie des différentes sources de production d’électricité en France, en équivalent CO2 : 

  • Fioul : 730 gCO2eq/kWh (centrales à cycle combiné)
  • Gaz fossile : 418 gCO2eq/kWh (centrales à cycle combiné)
  • Charbon : 1060 gCO2eq/kWh.
  • Biogaz agricole : 70 gCO2eq/kWh
  • Bois-énergie : 66 gCO2eq/kWh
  • Photovoltaïque (fabriqué en Chine) : 43,9 gCO2eq/kWh. Baisse à 32,3 gCO2eq/kWh pour des panneaux européens et 25,2 gCO2eq/kWh s’ils sont français (Ademe)
  • Eolien terrestre : 14,1 gCO2eq/kWh et éolien en mer : 15,6 gCO2eq/kWh
  • Hydroélectricité : 6 gCO2eq/kWh
  • Nucléaire : 6 gCO2eq/kWh

(eq/kWh = Unité utilisée pour comparer les émissions de divers gaz à effet de serre générées par la production d'électricité, convertie en équivalent CO2, exprimée en grammes de CO2 par kWh produit)

→ Comme toute activité industrielle, la production d’EnR provoque des émissions de carbone indirecte, mais qui sont très faibles par rapport aux énergies fossiles.  Surtout, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE, estimait qu’en 2019 les énergies renouvelables ont permis d’éviter l’émission de 22 Millions de tonnes de CO2, soit environ 490 gCO2 évité / kWh électriques produits

Foncier et artificialisation des sols 

“Les EnR prennent énormément de place et doivent être installées sur des terres agricoles”

  • Les panneaux solaires doivent être installés en priorité sur les toitures, les friches industrielles, les sites pollués et terrains déjà artificialisés. Pour les panneaux installés au sol, dont nous aurons besoin pour produire suffisamment d’électricité à terme, ceux-ci artificialisent et imperméabilisent très peu les sols, l’essentiel étant des espaces en co-usages (entre 1 et 2 ha/MW de co-usages, 0,09 ha/MW artificialisés, 0,002 ha/MW imperméabilisés).  Néanmoins ceux ci ayant un impact inévitable sur la biodiversité, il est primoridial de tout mettre en oeuvre pour limiter au maximum cet impact, en travaillant avec les associations locales de protection de la biodiversité dès l'émergence du projet par exemple.
  • De manière plus globale. L’association négaWatt, qui propose un scénario de neutralité carbone, a montré qu’il était possible d’avoir un mix électrique 100 % renouvelable (en 2045) tout en divisant par 2 de la consommation de terres agricoles et forestières d’ici 2030 et avec un objectif de Zéro artificialisation nette tenu avant 2050.
  • Quant aux éoliennes, la distance imposée entre elles crée des parcs, certes étendus, mais dont le terrain peut toujours être utilisé pour l’agriculture. Lors du démontage d’une éolienne, les fondations doivent être excavées dans leur totalité « jusqu’à la base de leur semelle (bloc de béton), à l’exception des éventuels pieux » et remplacées par des terres de caractéristiques comparables aux terres en place à proximité de l’installation. L’éolien contribue à seulement 1,5 % de l’artificialisation des terres. La beauté ou la laideur sont des éléments subjectifs propres à chacun. Des enjeux collectifs doivent nous rassembler au-delà de ces appréciations individuelles. 
  • Les éoliennes doivent être implantées au mieux dans les territoires, c’est-à-dire le plus possible en associant ses habitant⋅es. Néanmoins, l’opposition de personnes aux éoliennes (très minoritaires mais très audibles) pour des raisons esthétiques, ne doit pas conduire à nous priver d’une technologie essentielle pour répondre aux défis climatiques, qui eux nous engagent collectivement. 

→ L’artificialisation des sols liée aux EnR est très faible par rapport à l’étalement urbain. Cependant, des efforts peuvent encore être faits pour la réduire encore plus. Le solaire a par exemple l’atout de pouvoir être implanté sur des terrains incultes ou pollués, et Enercoop promeut des installations sur toitures (écoles, gymnases, bâtiments publics…) et sur  terrains artificialisés, tout en étudiant la complémentarité de la production d’énergie avec d’autres activités, avec des conditions exigeantes (exemple : l’agrivoltaïsme raisonné et encadré, comme c’est le cas pour le parc PV de la Tour Blanche en Dordogne qui vend son énergie à Enercoop, en PPA).

Nuisances liées aux éoliennes

“Les éoliennes sont une catastrophe totale : installées de manière anarchique, elles nuisent aux paysages, à la biodiversité, à la santé humaine et animale”

Protection des paysages
  • Le développement des éoliennes n’est pas anarchique : il est soumis à un cadre juridique contraignant. Les projets sont soumis au Plan Local d’Urbanisme de la commune où ils sont implantés ; les sites classés pour leur paysage ou leur intérêt naturel (2 700 sites) ne peuvent accueillir d’éoliennes ; les autres sites protégés (4 000 sites) ne pourront en accueillir qu’après un avis de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites. 
  • Pour les constructions aux abords des monuments historiques (plus de 45 000 en France), l’accord de l’Architecte des Bâtiments de France est nécessaire.
  • Un mix 100 % EnR nécessiterait 19 000 éoliennes terrestres selon négaWatt (il y en a aujourd’hui environ 8000 en France et 30 000 en Allemagne).
Biodiversité
  • Comme beaucoup d’autres activités humaines, les éoliennes peuvent avoir un impact sur la biodiversité. 
  • Pour limiter cet impact, des études doivent obligatoirement être menées avant l’implantation de parcs. Ils ne peuvent pas être situés sur les principaux couloirs de migration ni dans les territoires de nidification d’espèces protégées. Il existe aussi des systèmes d’effarouchement des oiseaux ou de bridage pour protéger les chauves-souris. 
  • Les éoliennes en mer n’ont pas d’impact négatif à long terme sur les fonds marins, comme constaté en Belgique sur des parcs en fonctionnement depuis plus d’une décennie.
  • La Ligue de Protection des Oiseaux estime qu’une éolienne peut causer la mort de 0,3 à 18 oiseaux chaque année. En comparaison, une étude a estimé la mortalité des oiseaux aux Pays-Bas à 163 à 217 décès par an par kilomètre de ligne électrique à haute tension. 
Nuisances sonores
  • Le bruit des éoliennes est une réalité : au niveau du rotor, il est de 100 décibels, au pied de l’éolienne, 55 décibels, et à 500 mètres, 35 décibels. A titre de comparaison, le bruit perçu à 500 mètres d’une voie rapide est de 55 décibels et 40 décibels pour un réfrigérateur.
  • Pour prévenir ces nuisances, les éoliennes sont implantées à une distance minimale de 500m des habitations, qui peut être rehaussée par le préfet avant délivrance de l’autorisation d’implantation.
Effets sur la santé humaine et animale
  • Certains détracteurs des éoliennes mettent en garde contre les effets négatifs des éoliennes sur le bétail. Or, d’après l’Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (ANSES), aucun lien n’a pu être établi entre la mauvaise santé du bétail et la présence d’éoliennes.
  • De la même manière, les infrasons, des ondes inaudibles provoqueraient le “syndrome des éoliennes” : nausées, maux de tête, vomissements… Plusieurs études (Anses, gouvernement finlandais) échouent à établir le moindre lien entre ces sons à basse fréquence et des problèmes de santé humaine. 

→ Tous ces arguments opposés aux éoliennes démontrent la nécessité de les installer avec précaution, dans le respect de la réglementation, et surtout en concertation avec les populations. Le développement des EnR citoyennes, qu’encourage Enercoop, aide à éviter de nombreux désagréments en associant les citoyens à la production d’énergie.

Coût des EnR

“Les EnR coûtent très cher, et dans un contexte de crise des prix, ce serait irresponsable d’appeler à leur déploiement massif”

Coût des EnR électriques : exprimé en coûts actualisés du kWh, dit LCOE (Levelized cost of energy ou « LCOE »), prenant en compte l'ensemble des coûts et productions d'un équipement sur sa durée de vie (informations issue du Rapport sur les coûts des EnR - Ademe – juin 2022).

  • Solaire : entre 49 euros et 113 euros du MWh selon si les panneaux sont installés au sol ou en toiture et en fonction de la puissance installée. 
  • Éolien terrestre : environ 53 euros du MWh
  • Eolien en mer : le premier parc éolien en mer est entrée en production en 2023, nous avons donc peu de recul sur les coûts complets. Les appels d’offres pour l’éolien en mer oscillent entre 140 €/MWh pour les parcs attribués en 2011 et 2013 et 44 €/MWh pour le parc de Dunkerque attribué en 2019.

Le coût des EnR thermiques :

source : Rapport sur les coûts des EnR - Ademe – juin 2022

  • Une tendance à la baisse des coûts qui se poursuit : L’Ademe constate une baisse régulière des coûts des énergies renouvelables électriques depuis dix ans. Celle-ci est de -80 % sur le photovoltaïque et de -40 % sur l’éolien terrestre. Les études prospectives prévoient une poursuite de la baisse des coûts complets actualisés pour l’éolien et le photovoltaïque.
  • Un coût comparable aux productions issues d’énergies fossiles : en moyenne, les énergies renouvelables électriques atteignent des coûts comparables à ceux des nouveaux moyens de production conventionnelle (entre 45 et 60 euros/MWh pour une centrale à cycle combiné au gaz).

Le coût d’un mix électrique 100 % EnR : Les scénarios Ademe, Rte et négaWatt ont montré qu’un mix énergétique sans relance du nucléaire aurait des coûts économiques tout à fait raisonnables. Par exemple, RTE a montré que l’écart de coût entre l’option avec et sans relance du nucléaire est relativement faible. De plus, au vu des marges d’incertitudes, particulièrement en ce qui concerne la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, au vu des dérapages financiers et techniques sur l’EPR de Flamanville ou celui d’Olkiluoto en Finlande, ces résultats montrent plutôt qu’un système électrique composé à 100 % d’énergies renouvelables et sans relance du nucléaire serait du même ordre de grandeur de coût à l’horizon 2050, qu’un système composé de nouveaux réacteurs nucléaires. De plus, RTE a montré qu’une trajectoire de consommation électrique plus sobre permettrait de réduire les coûts du mix énergétique. Dès lors, un mix énergétique reposant sur une consommation plus sobre et une production électrique 100 % renouvelable a aussi un intérêt économique.

Méthanisation

“ La méthanisation est inefficace et dangereuse : elle pollue et crée des désagréments pour les riverains” “A cause de la méthanisation, les agriculteurs ne vont plus produire d’aliments, mais seulement des intrants pour leurs méthaniseurs”

  • L’avantage principal de la méthanisation est la valorisation de déchets organiques, qui sont encore souvent destinés à l’enfouissement : effluents de l’élevage, de l’industrie agro-alimentaire, voire issus des stations d’épuration. La valorisation des biodéchets des particuliers peut également se développer. Les cultures énergétiques (cultures non alimentaires uniquement à destination de la méthanisation) ne doivent être utilisées que très marginalement  pour l’équilibre du digesteur. 
  • Le biométhane  produit dans ces conditions est précieux pour la TE, comme le démontrent négaWatt, l’ADEME et RTE dans leurs scénarios respectifs, en particulier grâce à son caractère stockable (développement des flexibilité) et son potentiel de décarbonation des mobilités (essentiellement pour les poids lourds). Enfin, la méthanisation a des avantages économiques et agronomique : complément de revenus pour l’agriculteur, création d’emplois locaux (plus de 3 000 en 2019) et optimisation de la valeur agronomique des « engrais de ferme » (fumiers, lisiers,...).
  • Le biométhane, comme toute production d’énergie, a des inconvénients qui doivent être pris en compte : odeurs, changement du paysage agricole, risques de concurrence entre des cultures énergétiques et alimentaires. C’est pourquoi il existe des chartes strictes et ambitieuses d’approvisionnement (implication des riverains et des agriculteurs à la gouvernance, pas de concurrence avec les cultures alimentaires,…) comme celle d’Energie Partagée.  

→ La méthanisation est une source d’énergie encore trop  minoritaire, mais qui se développe rapidement. C’est une source d’énergie renouvelable, qui valorise les déchets, diversifie le mix énergétique, tout en permettant une production décentralisée et des retombées locales positives. Enercoop encourage son développement raisonné, en concertation avec les acteurs locaux. 

Ouverture à la concurrence 

“Si l’énergie est un bien commun, elle devrait être gérée intégralement par une entreprise d’état comme l’était EDF avant l’ouverture à la concurrence” “Les fournisseurs alternatifs sont des rapaces qui s’enrichissent sur le dos d’EDF et des consommateurs”

On oppose parfois le modèle de l’entreprise d’Etat détentrice du monopole de la production et de la fourniture d’électricité (EDF), qui serait vertueux, à celui du marché ouvert à la concurrence, fondamentalement  capitaliste et ne répondant qu’aux logiques du marché. Mais il existe une “troisième voie”, la voie coopérative, reposant sur d’autres principes : 

  • Décentralisation : le modèle monopolistique est nécessairement très centralisé. Le fonctionnement d’Enercoop et ses 10 coopératives locales permet au contraire une proximité avec les citoyens et une prise en compte des enjeux locaux.
  • Energies renouvelables citoyennes : le développement des EnR citoyennes est favorisé par l’ouverture du marché, qui a permis au modèle alternatif d’Enercoop d’exister. Ces projets locaux  ont besoin de ce fonctionnement décentralisé, des relais territoriaux , de l’implication des citoyens. 
  • Economie sociale et solidaire (ESS) : l’ouverture du marché a permis de faire entrer l’ESS dans le secteur de l’énergie. Enercoop prouve ainsi que d’autres formes de gouvernance, plus transparentes et coopératives, sont possibles dans tous les domaines de l’économie. La lucrativité limitée permet d’investir davantage dans des projets au service de la transition et de l’intérêt général, plutôt que de rechercher le profit au seul bénéfice d’actionnaires. La gouvernance démocratique, où chaque personne dispose d’une voix quelle que soit sa part, est un outil au service de l’appropriation par tous les citoyens de la politique énergétique d’Enercoop. Enfin, l’organisation en SCIC permet à nos clients, salariés, mais aussi partenaires et collectivités de s’impliquer dans la gouvernance de notre projet. 
  • Militante : enfin, en tant que fournisseur militant, Enercoop s’engage dans le développement de nouveaux moyens de production d’EnR, dans l’éducation aux enjeux de sobriété, dans des actions de lutte contre la précarité énergétique, et dans la sensibilisation aux économies d’énergies. Ces actions dépassent le cadre de la simple fourniture.

→ Il est important de sortir du dualisme nationalisation vertueuse / capitalisme débridé. Des pionniers comme Enercoop s’engagent pour proposer une troisième voie verte, vertueuse et coopérative. 

Sobriété et efficacité

“Ceux qui parlent de sobriété voudraient nous voir vivre dans des grottes en s’éclairant à la bougie !”

L’efficacité énergétique et les efforts de sobriété sont indispensables à la transition énergétique, mais ils ne signifient pas une baisse de la qualité de vie ni un “retour à la bougie” !

Efficacité énergétique
  • L’efficacité énergétique est la réduction de la consommation et des pertes d’énergie d’un équipement ou d’un usage, à résultat identique. 
  • Cela désigne par exemple l’isolation thermique des bâtiments, qui est un enjeu essentiel pour réduire le gaspillage énergétique. C’est aussi utiliser un réfrigérateur de classe A plutôt que F ou une ampoule basse consommation.
Sobriété 
  • La sobriété énergétique est une démarche volontaire qui consiste à redimensionner et à prioriser les usages de l’énergie, à niveau de vie constant. La sobriété ne s’oppose ni au confort ni au progrès. 
  • Elle consiste par exemple à une baisse de la demande biens manufacturés, à pratiquer le covoiturage et le télétravail, etc.
  • La sobriété repose sur une démarche individuelle et collective, et doit être décidée démocratiquement. Elle est essentielle à la transition énergétique, et va dans le sens d’évolutions sociales qui existent déjà. C’est un outil qui nous permet de penser des modèles différents de la société de consommation, qui est néfaste à l’homme et à l’environnement. 

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