ENVIE Rhône-Alpes, solidaire et circulaire, a choisi Enercoop

Rencontre avec Samuel Eymery, responsable des services généraux pour Envie Rhône-Alpes. Un choix professionnel de cœur au sein de ce groupe, acteur majeur de l’Insertion par l’Activité Économique et de l’Économie Circulaire.
Pouvez-vous vous présenter, votre rôle chez Envie Rhône-Alpes
Je travaille en tant que Responsable des services généraux pour Envie Rhône-Alpes depuis un an et demi, après avoir rejoint l’entreprise par conviction il y a bientôt quatre ans. Auparavant, pendant cinq ans, j’évoluais dans le secteur de l’énergie éolienne, d’abord en gestion de parcs en activité depuis Paris puis dans la gestion de projets de construction au Canada. Je suis revenu en France avec l’idée et l'envie de trouver un emploi qui me correspondait mieux en termes de valeurs humaines et dans l’optique d’agir pour la réduction des déchets. C’est alors que j’ai postulé et ait été recruté chez Envie Rhône-Alpes.
Le poste que j'occupe s'est construit sur mesure et au fil du temps, il y avait au début un besoin de coordination au niveau des projets informatiques. Ce n’est qu’au bout de deux ans que j’ai repris également la partie administrative et d’autres sujets transverses pour créer ce pôle de services généraux.
Les services généraux regroupent une grande partie de ce qui est nécessaire au bon fonctionnement de l’entreprise, à l'exception de la partie dite « exploitation ». Cela inclut les contrats de fourniture, la maintenance des équipements, les services support comme les assurances, l’administration des ventes et tout ce qui doit être géré de manière centralisée. Tout est très transversal car le but est d’offrir la même qualité de services support à nos dix sites.
Quelle est l’histoire d’Envie Rhône-Alpes ?
Le Groupe Envie Rhône-Alpes est rattaché à la Fédération Envie, qui œuvre au niveau national et dont le cœur d'activité est l’insertion sociale depuis 40 ans. Le Groupe propose des emplois non qualifiés à des personnes éloignées de l’emploi pour diverses raisons (comme la langue, le chômage de longue durée, des problématiques de logement, etc.). C’est là que nous intervenons avec des prescripteurs comme France Travail pour les accueillir dans notre structure selon nos besoins sur nos exploitations.
Notre modèle repose sur l’insertion économique par l’emploi et, pour le déployer, nous devons avoir un système économiquement viable. Nous obtenons cette rentabilité grâce à nos activités de gestion des déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE), où nous intervenons sur toute la chaîne, de la collecte au regroupement puis au traitement (recyclage) ou au reconditionnement. Nous cherchons à maximiser le nombre de DEEE que nous pouvons reconditionner, pour leur offrir une seconde vie en les vendant avec une garantie de deux ans, au même titre que des produits neufs. Cela permet aux acheteurs d'accroître leur impact environnemental positif !
Quels sont les rouages d’Envie Rhône-Alpes ?
En ce qui concerne notre organisation, nous avons une association qui reconditionne et vend de l’électroménager en magasin, deux structures de collecte et de traitement des déchets ainsi qu’une structure « holding » qui est Envie Rhône-Alpes. Ces quatre structures sont certifiées ESUS (Entreprise Solidaire d'Utilité Sociale).
Concernant la partie sociale, les personnes qui arrivent chez nous le font majoritairement via France Travail et obtiennent un CDDI (Contrat à Durée Déterminée d'Insertion). Nous recevons une aide de l'État pour chaque poste d’insertion que nous créons. Nous accompagnons plus de 500 personnes par an.
Pour la collecte des déchets, nous regroupons les produits par flux, triant ce qui peut être reconditionné, et envoyant ce qui ne peut pas l’être en filière de traitement.
Parmi ces déchets, nous recyclons nous-mêmes tous types d’écrans (télévisions, ordinateurs, tablettes, etc.). Nous les démantelons de manière à ce que chaque partie puisse être valorisée. Ce sont les personnes en parcours d’inclusion qui réalisent ces tâches. Quant aux autres DEEE, petit et gros électroménager, nous travaillons avec Derichebourg et Suez, où l’on intègre des personnes en parcours d'inclusion que nous encadrons sur leurs sites.
En termes d'accompagnement, nous leur offrons des formations correspondant à leur souhait de parcours professionnel, telles que des cours de FLE (Français Langue Etrangère), le permis de conduire, ou la manutention. En tout cas, les domaines de formation sont orientés vers des emplois appelés à se développer dans l’industrie et notamment pour la réparation et le reconditionnement d'appareils électroménagers.
Nous reconditionnons environ 10 000 appareils par an, ce qui représente plusieurs tonnes de déchets évités par jour.
Humainement et socialement, qu’est-ce que cela raconte de notre société actuelle ?
Nos valeurs et notre raison d’être sont ancrées dans ce qu'on appelle le « développement durable », car notre activité contribue à améliorer la situation des personnes tout en prenant en charge un sujet environnemental lourd et contraignant, celui des déchets.
Notre structure met en lumière malgré tout un mal-être sociétal, car si tout allait bien, nous n'existerions pas en tant que tels. Voir et connaître ces personnes éloignées de l’emploi aide à garder les pieds sur terre quant à la situation de nombreuses personnes en France. Nous avons un rôle social évident à jouer, car ces personnes veulent travailler, s’intégrer pour trouver de la stabilité. D’un emploi découlent beaucoup de choses, un cercle vertueux peut s’installer.
Il est important pour nous de montrer qu’un autre type d’entreprise existe, qui ne cherche pas la rentabilité à tout prix, mais plutôt à déployer un modèle d'économie vertueux visant à développer l’emploi sur un territoire donné en utilisant les ressources locales (déchets) pour réduire nos impacts environnementaux.
Est-ce que c'est un choix militant d'avoir Enercoop comme fournisseur d'électricité ? Qu’est-ce qui résonne chez vous ?
C’est un choix militant, mais pas seulement. Avant notre contrat avec Enercoop, il n’y avait pas de logique de rationalisation des dépenses énergétiques, nous avions plusieurs contrats différents.
Nous avions confié à un stagiaire la mission de détailler nos contrats, de tous les référencer, puis nous avons pris contact avec différents fournisseurs. Romain, l'un de vos commerciaux pro, nous est revenu avec des offres pour Enercoop.
Nous avons mené une étude approfondie pour comprendre les différentes offres proposée. Ce qui nous a convaincus chez Enercoop, c'est le modèle économique, les valeurs, le statut coopératif, mais aussi l’effort fait pour nous offrir de bons tarifs pour du 100 % renouvelable, de quoi maîtriser notre consommation. Donc merci, car nous avons souscrit à l’offre la plus intéressante possible 😊. En termes humain et qualitatif de service, avoir un interlocuteur unique avec Enercoop, avec trois ans de tarifs fixes, c’est rassurant pour nos budgets et prévisions d’activités. Et maintenant, nous pouvons communiquer sur le fait que nos appareils sont réparés avec de l’électricité d’origine renouvelable. Nous avons contractualisé pour six PDL dans la région AURA : deux PDL sur notre plus grand site, un PDL sur notre site mixte de Saint-Étienne qui comporte un atelier de rénovation, un centre logistique et un magasin, ainsi que sur nos trois autres magasins.
Est-ce que ce choix impacte votre manière de consommer l'électricité ?
Pas directement ; nous suivons nos coûts mais il n’y a pas encore de politique établie à ce sujet.
Ce à quoi nous veillons particulièrement c’est l’analyse du cycle de vie de la production d’un appareil reconditionné comparée à la production d’un appareil neuf. Il est très intéressant d’examiner tous les critères environnementaux et pas seulement les émissions de CO2. Nous mettons en relief l'impact énorme de la vente d’un appareil reconditionné par rapport à un neuf.
Un exemple marquant montrant que les impacts directs sont parfois invisibles pour nous et pour le consommateur final : une carte électronique neuve que nous commandons pour reconditionner un lave-linge aura le plus gros impact environnemental sur le processus de reconditionnement. La consommation d’eau nécessaire pour l'extraction des ressources et les processus de production de cette carte électronique dépasse celle utilisée lors du nettoyage et de la rénovation du lave-linge dans nos ateliers. Dans le reconditionnement, nous préférons donc, quand cela est possible, utiliser les pièces détachées fonctionnelles d’appareils que nous ne pouvons pas reconditionner.
Un dernier message pour nos lecteur·ices ?
L’actualité peut être déprimante, mais il est réconfortant de travailler avec des personnes partageant les mêmes valeurs. C’est ce que je conseille : trouver des structures où l’on se sent bien. J’ai découvert le monde de l’ESS il y a peu, un milieu avec moins de visibilité, moins de communication, mais qui est concret !
Ce que nous faisons contribue à notre échelle à rendre le monde plus juste. Je n'ai aucun doute que nous agissons pour une meilleure société, et cela me suffit amplement.
Crédit photos : Camille Jimenez