Quand on parle d’énergies renouvelables (EnR), un certain nombre d’idées reçues ont (toujours) la peau dure. Cet été, Enercoop vous propose de vous pencher sur ces idées reçues et de les démystifier - ou les débunker ! Aujourd’hui, regardons 1 nouvelle idée reçue : 1 / Les EnR prennent énormément de place et doivent être installées sur des terres agricoles.
1 / Les EnR prennent énormément de place et doivent être installées sur des terres agricoles
C’est une opposition qui est régulièrement faite : les EnR vont prendre la place de terres agricoles et ainsi mettre en danger notre sécurité alimentaire, artificialiser des sols et détruire la biodiversité.
Si on se penche sur le cas des panneaux solaires, il est évident qu’ils doivent être installés en priorité sur les toitures. Ce type d’installations a un potentiel estimé à 364 GW par l’Ademe. Le second type d’emplacements à prioriser sont les friches industrielles, les sites pollués et les terrains déjà artificialisés, qui ont eux un potentiel de 53 GW. Lorsque les centrales sont installées sur un terrain agricole, de nouvelles pratiques comme l’agri-voltaïsme, encore très minoritaires, pourraient se développer à condition qu’un cadre réglementaire protecteur se mette en place. Mais les EnR ne sont aujourd’hui pas les responsables de l’artificialisation des sols : l’habitat et les routes sont en tête, comme le montre l’infographie de Basta ! ci-dessous.
Quant aux éoliennes, la distance imposée entre elles crée des parcs, certes étendus, mais le terrain à leur pied peut toujours être utilisé pour l’agriculture. Lors du démontage d’une éolienne, les fondations doivent être excavées dans leur totalité « jusqu’à la base de leur semelle (bloc de béton), à l’exception des éventuels pieux » et remplacées par des terres de caractéristiques comparables aux terres en place à proximité de l’installation. L’éolien contribue à seulement 1,5 % de l’artificialisation des terres.
L’artificialisation des sols liée aux EnR est très faible par rapport à l’étalement urbain. Cependant, des efforts peuvent encore être faits pour la réduire encore plus. Le solaire a par exemple l’atout de pouvoir être implanté sur des terrains incultes ou pollués. Enercoop promeut des installations sur toitures (écoles, gymnases, bâtiments publics…) et sur terrains artificialisés, ainsi que la complémentarité de la production d’énergie avec d’autres activités (exemple : l’agrivoltaïsme raisonné, comme c’est le cas pour le parc PV de la Tour Blanche en Dordogne qui vend son énergie à Enercoop, en PPA).