Publié le lundi 15 juillet 2024

Enercoop : un fournisseur d’électricité renouvelable
qui fait baisser les émissions CO2 françaises

Grâce aux énergies renouvelables, les émissions de CO2 du mix électrique français diminuent. Preuve par l’exemple avec le cas pratique de notre réseau de coopérative, fournisseur 100 % énergie renouvelable citoyenne et solidaire depuis près de 19 ans, qui revendique une économie de 22 grammes de CO2 pour chaque kilowattheure consommé par ses clientes et clients.

Un lien direct entre consommation et production pour créer un laboratoire de la transition énergétique.

Depuis 2005, Enercoop commercialise auprès de ses client⋅es de l’électricité renouvelable. Depuis longtemps, nous militons pour le contrat direct avec des producteurs et productrices afin de  dépasser les limites du mécanisme des garanties d’origine (GO). Ainsi, en 2023, Enercoop a acheté  toute l’électricité produite par chaque installation de son réseau de 471 producteurs et productrices.

Avec ces liens directs, les équipes d'Enercoop peuvent suivre à la demi-heure près la consommation des client⋅es et la production de ses producteurs et productrices. Cela en fait un petit laboratoire qui symbolise une société avec un mix fortement renouvelable. En effet, du côté de la consommation, il y a des particuliers, des entreprises et des collectivités, et du côté de la production, de l’éolien, du solaire et de la petite hydroélectricité.

La concomitance entre consommation et production est très bonne puisque nous avons un taux de temps réel en 2023 de 86 %, déclare Julie Archambeaud, directrice Energie d'Enercoop. Il est même excellent, sachant que notre mix n’inclut pas de barrages avec retenue, que nous n’avons pas de solutions de stockage et qu’il y a encore mille projets à mener sur la sobriété et la flexibilité de la consommation”.

Un calcul de bilan CO2 basé sur chaque demi-heure de l’année

Ainsi, pour chaque demi-heure, nos équipes savent précisément quelle technologie de notre réseau de producteur⋅rices a produit. Or, chacune a un bilan CO2 distinct. Par exemple, d’après l’Ademe, un MWh éolien équivaut à 14,3 kilogrammes de CO2 ou équivalent (kgCO2eq/MWh), l’hydroélectricité vaut 6 kgCO2eq/MWh et le solaire entre 25 et 44 kgCO2eq/MWh. En ayant cette information, il devient facile d'additionner les émissions de CO2 de chaque technologie de son mix pour une demi-heure précise, à hauteur de la consommation de ses clientes et clients.

En parallèle, pendant cette même demi-heure, Enercoop peut calculer le bilan CO2 du mix indifférencié français qui inclut du nucléaire et des énergies fossiles en se basant sur les informations d’Eco2mix. Il suffit alors de comparer le bilan CO2 venant des producteurs Enercoop avec celui du mix national pour savoir combien de CO2 a été économisé pendant cette demi-heure. Puis de faire cet exercice pour chaque demi-heure de l’année, soit 17 520 fois !

Que se passe-t-il lorsque les producteurs et productrices d’Enercoop ne produisent pas assez par rapport à la consommation ?

Il arrive que les producteurs d’Enercoop ne produisent pas assez par rapport à la consommation des clientes et clients. Enercoop complète donc ses achats aux producteurs par des achats sur le marché de l’électricité. Or sur ce marché, impossible de savoir de quelle technologie vient l’électricité. Enercoop calcule donc le bilan CO2 de ce complément marché en se basant sur les données d’Eco2mix, et l’intègre dans le calcul de son propre bilan à la demi-heure. Cela fait augmenter ses chiffres d’émissions de CO2, et malgré cela, les résultats sont là : en 2023, les émissions CO2 du mix national étaient de 47 kgCO2eq/MWh alors que la valeur pour Enercoop était de 25 kgCO2eq/MWh. Le fournisseur peut ainsi annoncer que les MWh consommés par ses clients émettent 22 kgCO2eq de moins que le mix national.

Comment Enercoop souhaite aller plus loin ?

Cette approche est une première base, et nous souhaitons améliorer ce calcul. “D’une part, les moyennes de chaque filière qui viennent de l’Ademe nous semblent assez conservatrices”, dit Julien Courtel. Or, comme nous développons nos propres moyens de production, nous allons pouvoir calculer nous mêmes les émissions de CO2 associées à chaque parc que nous construisons.

D’autre part, poursuit-il, nous souhaitons rendre hommage à nos clientes et clients qui réduisent leur consommation lorsque le mix est fortement carboné. Pour cela, nous aimerions comptabiliser les négawattheures dans notre mix, soit des kilowattheures à 0 gCO2eq.” Une version 2 de cette méthodologie devrait donc bientôt arriver !

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